1. Si on faisait comme si...


    Datte: 02/01/2019, Catégories: fhh, hagé, fagée, danser, volupté, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, ecriv_t,

    Avant propos : Si au-delà de l’attirance physique, le désir et l’érotisme peuvent également résulter d’un jeu de l’esprit, voyons comment les mots permettent de parvenir à la chose. Cela commence lentement… La progression vient ensuite au cours des épisodes suivants. Si on faisait comme si… Sidonie Sido venait de m’appeler. Un appel urgent ! Il fallait que, samedi, je vienne absolument les voir ! D’ailleurs, j’étais invité ! « Ils » avaient un « truc » à me dire. Sidonie, qui ne se faisait jamais appeler autrement que Sido, était une femme d’ami. Amitié étonnante, étrange, faite de sentiments probablement sincères, mais non dénués d’intérêts. Le ton de l’invitation était, comme toujours, assez convenu. Sido souffrait de tics de langage qui prétendaient dissimuler une faiblesse d’expression avérée. Le style des formules qu’elle utilisait, et qui caractérisait assez bien son sabir, ressemblait assez à quelque chose du genre (parlant d’une question déterminée) : — Ah, oui ! Ça, vous avez dû réussir à le « truquer », si vous voyez ce que je veux dire ! (et en allongeant la syllabe) Symmmpâââ, non ? Ce mot « truquer », qui revenait sans cesse, me rappelait invariablement les albums des « Schtroumpfs » de mon enfance… Je ne sais en vérité si le sujet dont nous venions de parler était « sympa », mais c’était parfaitement horripilant, jusqu’à ce que l’on décidât de ne plus entendre (car tout était « sympa », et, si vous ne paraissiez pas comprendre immédiatement pourquoi c’était ...
    ... « sympa », l’expression « si vous voyez ce que je veux dire » suivait immédiatement ; ou encore : « vous me suivez ? »). Un jour, à la question : « vous me suivez ? », l’interlocutrice du moment répondit : « Mais oui, Sido, je vous précède, même ! ». Je ne suis pas sûr qu’elle ait compris le sens de la répartie. Tout comme Rupert, son mari, Sido surmontait son handicap grâce à un esprit finaud, à la limite de la rouerie. Si elle se voyait débusquée, si son interlocuteur lui faisait comprendre qu’elle était percée dans ses intentions, elle arborait alors une expression de bécassine, ouvrant de grands yeux bleus dans un visage rouge de confusion. Autrefois jeune femme remarquablement jolie, Sido était restée, malgré les effets de l’âge, une femme très agréable à regarder. La cinquantaine approchante avait parcheminé ses joues ; ses yeux clairs étaient maintenant soulignés par de légères pattes d’oies, ce qui lui donnait un air plutôt avenant, sauf lorsqu’elle serrait les mâchoires avec une expression butée. Cette sécheresse résultait certainement, outre sa complexion, d’un choix de vie assez spartiate. Rupert et Sido ne concevaient les repas que sur le mode utilitaire : loin d’être un moment de convivialité, le dîner, par exemple, se limitait souvent à la consommation d’un potage ou même d’un simple yaourt après lequel ils se couchaient sans tarder. Sido travaillait à la direction d’un groupe de luxe international, ce qui la conduisait à côtoyer les cadres de direction des ...
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