1. Bécassine, c'est (plutôt c'était) ma voisine


    Datte: 03/01/2019, Catégories: fh, hagé, fagée, voisins, intermast, Oral pénétratio, occasion,

    Bécassine ! Bécassine, c’était pas ma cousine, c’était ma voisine ! C’est toujours ma voisine sauf que je ne l’appelle plus ainsi aujourd’hui. Bécassine, non pas qu’elle brillait par sa stupidité, seulement, mon cynisme naturel, mon anticléricalisme primaire me l’avaient fait cataloguer en chaisière coincée. Pour ma défense, elle passait beaucoup de temps à l’église et appartenait, sinon à toutes, du moins à la plupart des assoc’ catho de la commune. Il est des chrétiens joviaux ; tel n’était pas son cas. Visage fermé, sourire rare, elle n’incitait pas à la bagatelle. J’avais toujours l’impression qu’elle venait d’enterrer un proche. Elle s’habillait sans recherche, portant d’amples vêtements aux couleurs ternes qui dissimulaient sa silhouette. Elle dégageait autant de sensualité qu’une chanson de Mireille Mathieu un soir de réveillon. Son unique excentricité, une longue chevelure aux reflets roux. Le seul endroit où elle semblait à l’aise, son jardin. Nos propriétés avaient une haie commune. De l’étage, il m’arrivait de la voir à l’ouvrage. Cerise sur le gâteau, elle était dotée d’un mari, plus-beauf-tu-meurs. Retraités tous les deux, sa seule participation aux travaux de jardinage se limitait à des commentaires pas forcément bienveillants à l’égard de sa femme. De notre chambre, nous avions une vue plongeante sur leur terrasse : il y passait un temps fou à bricoler « je ne sais quoi » sur son ordi. Avec Mathilde (ma compagne), aussi bienveillante que moi, on se gaussait ...
    ... de lui en l’imaginant surfer sur des sites cochons. À part ça, boire l’apéro avec ses potes, jouer de la clarinette et aller à la pêche semblaient être ses seules activités. Depuis une quinzaine d’années que nous voisinions, nos seuls échanges s’étaient bornés à quelques considérations philosophiques sur les aléas de la météo, le passage différé des éboueurs les jours fériés, l’opportunité d’émasculer les grenouilles avant de les faire frire ou encore la culture des radis en milieu hostile. Clairement, comme dit la pouf dans la pub, nous n’avions pas les mêmes valeurs. Facile de dauber, de juger l’autre ! Cruel aussi ! Je ne savais pas, jusqu’au jour où… Mathilde partie en cure depuis une semaine, j’avais encore une semaine à partager avec ma solitude, mes bouquins, ma télécommande et éventuellement certains soirs avec ma main complice. En ce début d’après-midi de juin, je bullais sur mon lit, le dernier bouquin de Connelly sur ma liseuse. Ma tranquillité fut brutalement brisée par des jurons féminins. La véhémence de Bécassine fit que je me précipitai sur mon balcon vêtu de ma seule innocence. Fait sans importance, ma voisine était trop préoccupée par sa motobineuse pour s‘intéresser à mon auto-pineuse. — Merde, merde, merde ! éructait-elle en donnant des coups de pied dans la pauvre machine qui n’osait lui répondre.— Janine (non, elle ne s’appelle pas Janine, mais bon avec son beauf de mec, faut que je me méfie !), Janine, hurlai-je pour couvrir ses propres hurlements. ...
«1234...15»