1. NCIS Règle n° 1 (7)


    Datte: 07/01/2019, Catégories: Divers,

    ... canard. En jurant, je démarre sur les chapeaux de roues et file vers Venice. Je suis obligé de diminuer la vitesse jusqu’à me traîner comme un escargot asthmatique : entre la pluie torrentielle et la circulation au ralenti, pas possible de jouer à Andretti. Je me suis garé et je tambourine sur le volant comme un malade quand Nono m’appelle. Il me donne non pas une, mais deux adresses : celle d’Alicia et celle de ses parents. Un quart d’heure après je suis à la première adresse. Pas de Mini à l’horizon, mais par acquis de conscience je me rue contre la porte que je cogne du poing plusieurs fois, essayant même d’ouvrir, en vain. Merde, où est-elle passée ? Plan B, je remonte dans mon bolide et file chez les parents d’Alicia. Enfin, je file... je me traîne, déjà à cause de la circulation, mais aussi parce que je cherche mon chemin dans un secteur que je ne connais pas. Hyper chicos, ledit secteur ; les parents n’ont sûrement pas besoin de l’Obamacare : ils ont une grande maison style hacienda en pisé qui doit coûter un bras, voire les deux. Au moins n’est-elle pas tape-à-l’œil comme celles construites autour. Les nouveaux riches, j’vous jure ! Bingo : la Mini est stationnée devant le garage, la portière conducteur largement ouverte. Je me gare derrière elle et claque la portière en passant puis vais sonner. Une jolie Black en jean slim et tee-shirt des Spurs ouvre la porte et sourit en me voyant. — Noël ? Bonsoir. Tu connais les Riverside ? — Désolé, mais je suis Rory, le ...
    ... frère de Noël. Je travaille avec Alicia ; je peux la voir ? Elle s’aperçoit que je suis trempé et me fait malgré tout signe d’entrer. — Excusez-moi ; je croyais… C’est fou ce que vous ressemblez à Noël ! Moi, c’est Angela, la gouvernante de la maison. Vous me suivez ? Nous étions en train de boire un verre au coin du feu. Elle me fait traverser le hall, un couloir et un grand salon pour accéder à une bibliothèque chaleureuse éclairée par quelques appliques et une belle flambée dans une cheminée massive. Alicia est vautrée dans un fauteuil club, un verre ballon dans la main ; elle paraît perdue dans ses pensées. — Ali, prévient mon cicérone, c’est ton collègue Rory qui a bravé la tempête pour te voir... — Rory ? Pourquoi t’es venu ? geint-elle d’une voix pâteuse. Angie, tu n’aurais pas dû le laisser entrer ; j’ai démoli sa maison et je suis bonne à rien. Angela ouvre ses deux mains paumes en haut en faisant la moue, signe d’embarras et d’impuissance. M’est avis que la môme Alicia a noyé son chagrin dans l’alcool depuis son arrivée, et en y mettant du cœur. Je m’approche et m’agenouille devant ma jolie blonde qui pose ses yeux voilés sur moi. ALICIA Putain, il est venu jusqu’ici pour m’engueuler malgré le temps pourri ; il doit être grave furax. Faut dire que j’ai mis le paquet, ce soir. J’ai commencé par tailler une pipe à son frère devant lui puis j’ai inondé sa maison, tout fait disjoncter… Je suis partie quand il a commencé à hurler après moi. Si ça se trouve, sa maison est ...