Les Parques 7 & 8 /8 - Histoires de Sexe

Les Parques 7 & 8 /8

... avez quoi sur cette femme, vous l’avez retrouvée vous ? Avant que Ladrime puisse répondre, Amélie reprend son exposé : — Excusez-moi, monsieur le Divisionnaire, mais je réfléchis au fur et à mesure que je parle… et… je ne crois absolument pas que l’hypothétique enfant de cette femme soit notre tueur. Je suis même quasiment persuadée du contraire. Déjà, côté âge du gamin, ça ne colle pas, il aurait à peine vingt ans ! Mais bon… Moi, j’ai vu les photos de cette femme, Amélie Ternier : elle est blonde, d’allure disons… Europe du Nord, scandinave. Regardez la tête de Veillefonds, blond-roux, pâlichon. Ces deux personnes ne peuvent pas avoir engendré un fils grand, cheveux noirs, yeux noirs, teint mat, type méditerranéen, je dirais même hispanique pour être plus précise. Car, précise, je peux l’être moi ! Je l’ai vu Monsieur 47, je le connais et je suis bien la seule ici ! Vous voulez savoir à quoi il ressemble ? Simple ! Prenez le commandant Ladrime, mettez-lui des yeux noirs au lieu de ses yeux bleus, une tignasse plus abondante, plus volumineuse et noir de jais, des sourcils plus épais et rajoute-lui… quatre ou cinq kilos de plus, donc un visage un peu rond et vous obtenez le portrait craché de notre salopard ! Euh… Excusez-moi…— Oui, ben pas grave, capitaine, nous comprenons, assure Bazin. Mais alors, si ce n’est pas ce fils-là ?— Veillefonds a dit NE PAS AVOIR CONNAISSANCE d’autres grossesses. Mais là, moi, j’ai une petite idée ! Peut-être que je me trompe, mais laissez-moi ...

... accéder à un ordinateur et peut-être bien que je pourrai vous donner l’identité précise de notre bonhomme, son nom, son pedigree, d’ici… dix minutes, un quart d’heure ! Le procureur Bazin réagit au quart de tour : — Mais vous êtes encore là ? Vous devriez déjà être devant votre écran ! Je vous donne dix minutes maxi ! On vous attend ! Debout devant lui, Amélie rapproche ses mains, mimant être menottée. — Votre garde à vue ? Mais quelle garde à vue ? Y a plus de garde à vue ! Allez hop, filez Capitaine ! Amélie ne se le fait pas dire deux fois et quitte la pièce, suivie par Ladrime et toute son équipe. Bazin et Bertignoux leur emboîtent d’ailleurs rapidement le pas. Dans l’ascenseur, Ladrime et les autres interrogent Amélie qui explique sa théorie : — C’est simple ! Il y a UNE femme que Veillefonds n’a PAS PU surveiller après viol : la première ! La toute première : Amelia ! Et Amelia, elle était… brésilienne ! Et je vous rappelle que Veillefonds m’a attaqué moi, précisément parce que je ressemblais beaucoup à Amelia. Or, regardez-moi, si j’ai un fils un jour, et que, physiquement, il hérite plus de mon côté que de celui de son père, ce gamin pourrait bien être grand, teint mat, cheveux noirs, yeux noirs, etc., etc. CQFD ! Il faut donc chercher du côté d’Amelia ! Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et Amélie entraîne sa troupe à travers l’open space où les fonctionnaires présents échangent très vite des regards interrogateurs entre eux. La gardée à vue qui mène son groupe et ...