1. Te voilà


    Datte: 10/01/2019, Catégories: fh, frousses, Oral pénétratio, tutu, amiamour, internet,

    Te voilà devant moi. Plusieurs mois que nous parlons sur Internet ensemble. Te voilà enfin à une vingtaine de mètres devant moi dans ce hall de gare immense. Il y a à peine 30 minutes que je suis descendu du train et j’ai déjà eu le temps de me perdre deux fois. Heureusement tu es là au milieu du hall comme un repère. Tu m’as dit de venir pour voir si nous aurions une affinité autour d’un resto et d’une ballade à pied. Chose que je n’ai jamais faite, moi qui suis de nature si timide. Je te vois, tu es comme tu l’as dit lors de ta description. Blonde tirant sur le roux, élancée sans être trop grande. Tes lunettes te donnent un air sérieux dans cette gare où les gens vont et viennent à toute vitesse… Tu viens de me voir. Un peu tétanisé je reste sur place. Que vais-je te dire ? Que vas-tu penser ? — Comment vas-tu ? C’est bien toi ?— C’est bien moi… Mon train était à l’heure (mais quelle réponse débile !). Tu me penses perdu. En vérité je suis tremblant. Tremblant avec la peur du vide face à toi, la peur du blanc. — On va faire un tour ? Faire un tour ! Très bien. Je viens de faire deux heures de train à angoisser notre rencontre. Il est 19 heures, allons marcher. Tu viens de m’emmener dans ce grand parc que tu aimes tant. Je me rends compte que tu aimes vraiment cet endroit et qu’il est même important pour toi. Quelle chance j’ai… Tu marches doucement en me racontant tes aventures entre ton accident de voiture de la semaine passée, ton père en conflit ouvert avec ta mère, et ...
    ... même ton amitié avec la nouvelle copine de ton ex… Tu es sidérante. Pas un moment tu ne décroches de ce que tu dis, tout en me regardant parfois fixement dans les yeux. J’aime déjà tes yeux. D’une couleur inhabituelle pour mes goûts, je suis plongé dedans. Dedans et toujours trop profondément car tu dois me sortir de ma léthargie à chaque changement de sujet. Comme cette robe légère que tu portes et passes constamment à remettre en place. Une lutte volontaire mais infinie face au vent. Les pans de cette robe sont inégaux et légers. Une pointe de tissu tombe sur ton genou droit, une autre tombe derrière ton genou gauche. Et inversement pour l’angle de tissu sur le genou gauche et derrière le genou droit. Façon robe de soirée passée chez une couturière de Bohème. D’un violet léger et doux elle vient se poser sur le coin de tes épaules, laissant passer en évidence des bretelles de soutien-gorge grises. Ce gris que l’on retrouve à travers les ouvertures légèrement échancrées sous les bras, laissant deviner une faible poitrine soutenue. Voilà la troisième fois que tu me sors de mon observation. Nous somme arrivés devant le fameux restaurant. Tu rentres la première, à l’inverse de la convention qui veut que l’homme soit le premier à rentrer pour voir s’il n’y a pas de malfrat dans l’établissement. Tu viens de choisir la table, dans le fond de la salle, à l’opposé de celle proposée par la serveuse. Je pose mon sac, lourd, que je porte depuis bientôt une heure en t’écoutant, bercé par ...
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