1. DES LARMES


    Datte: 25/01/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... consentement de ma femme que seul a protégé de tous les abus un mince filet de sang menstruel toujours visible sur le périnée où se déplace le faisceau de ma lampe. Quel gâchis ! -Oh ! Un cri vite étouffé marque le réveil de la belle au bois dormant. Jamais prince n’a inspiré semblable panique . Une main sur la bouche, Julie est l’incarnation blanche de la terreur. D’un geste instinctif, symbolique de la frayeur qui la frappe et de la hantise de montrer sa coupe de cheveux, elle cache son visage derrière son bras et couvre son front de sa main libre. Redoute-t-elle des coups? A-t-elle honte devant son mari d’être trouvée nue dans le lit conjugal en compagnie d’un étranger aussi nu.. Je pourrais tuer les amants, frapper, abattre l’une ou l’autre, me faire justice. Je lis tout ça dans ses yeux terrorisés de femme adultère prise en flagrant délit. Elle cherche du regard son partenaire, son dernier recours, s’il n’est pas égorgé, quand le cri bloqué dans sa gorge pourra exploser. -Jean, c’est toi ? Murmure-t-elle . Pitié De quel crime me croit-elle capable? Elle se sent coupable et punissable, répète : « Pitié » Je mets mon index sur ma bouche, éclaire mon visage et dis tout bas : -Viens, suis-moi. André continue son jeu d’orgues assourdissant, Julie se dégage lentement, ne prend pas de risque, me suit sans bruit dans le couloir. -N’aie pas peur, je ne te veux pas de mal. Je ne toucherai pas un cheveu de ta tête (sic), ou de la tête d’André. Le voudrais-je que je ne le pourrais ...
    ... pas. Ne pleure pas Le prénom la fait sursauter. Elle réalise l’étrangeté de la situation, se pose « la » question: - C’est toi ? D’où sors-tu. Je te croyais en voyage Je brûle d’envie de lui demander si c’est pour cela qu’elle a cru nécessaire de s’adjoindre un compagnon de lit, ou si son colocataire s’est trompé de chambre. Ce genre de plaisanterie de mauvais goût n’apportera rien. J’y renonce et je réponds de la façon la plus claire - Je ne sors de nulle part, j’occupe régulièrement ma maison. Cela t’étonne? - Victoire et Anais m’ont dit… -Tellement de choses. Il ne faut pas croire tout ce qu’elles te racontent. - Tu étais là quand je suis arrivée? Tu connais le type qui occupe ton côté du lit. Ce n’est pas ce que tu crois, je vais tout te dire, t‘expliquer Tu peux me poser toutes les questions, je répondrai franchement. Tu veux. Oh que je suis malheureuse. Crois-moi, Je n’aime que toi. Afin de lui éviter de mentir, je coupe court : -Ne te fatigue pas. Je sais tout ce que je dois savoir et j’ai même des choses à t’apprendre, si tu veux m’entendre. André ne se réveillera pas de si tôt. Descendons. - Tu es en colère, sûrement. Qu’est ce que tu veux. Ça y est, tu tiens le motif de divorce. Je ne ferai pas d’embrouilles, j’ai tort. Je regrette de t’avoir imposé de voir la présence d’un autre homme dans notre lit. Je ne voulais pas te faire mal. - Évitons pour le moment les paroles qui nous fâcheraient . Prenons les événements avec philosophie. Restons sages et pour une fois, ...