1. L'invitée-surprise


    Datte: 26/01/2019, Catégories: fh, extracon, inconnu, grosseins, hdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme entreseins, pénétratio, occasion, extraconj,

    En ce milieu d’après-midi d’automne, une pluie fine tombait sur le vieux cimetière de Rochefort. Tout autour de l’enceinte, les pâturages d’une Savoie ancestrale se projetaient à perte de vue. Sur la place du village, on remarquait une douzaine de voitures et plus particulièrement une vieille Jaguar. Une trentaine de personnes plus ou moins âgées avaient poussé le vieux portail en fonte. Silencieux, ils étaient rassemblés derrière une petite famille. Quelques jours après la Toussaint, Nina Campora s’était éteinte trop tôt dans la maison de son enfance. Dans le caveau familial, elle rejoignait ainsi son mari et sa première fille décédée en couche. Les deux derniers membres de la famille Campora, Colin et Pauline, se serraient à l’abri d’un parapluie. Ils communiaient leurs émotions devant le cercueil en chêne. Le curé termina une dernière oraison dans un impressionnant silence. Les regards s’échangèrent, chacun à la recherche d’un visage ou d’un souvenir… L’homme d’Église se retira de l’avant-scène pour permettre à la famille un dernier instant de recueillement. À la gauche de Colin se tenait Maxime, l’ami du cadet de la famille Campora. La droite de Pauline était occupée par un homme aux cheveux poivre et sel. Patrick enlaçait fermement la main de Pauline. Soudain, une jeune femme en gilet blanc se faufila dans la foule jusqu’à lui. Elle s’immobilisa derrière l’épaule du jeune quinquagénaire : — Monsieur ? Il tourna la tête. — Oui ?— La collation est prête.— Merci, ...
    ... mademoiselle. La pluie avait cessé… Les premiers enfants de Dieu se dispersèrent, pendant que d’autres allaient signer le registre de condoléances. Colin s’éternisa seul devant la tombe de ses parents. Son regard s’attendit sur l’inscription de la pierre tombale et ce prénom qui affirmait qu’il avait eu une autre sœur. Près du portail, Patrick agita la main de Pauline et il tenta un léger sourire : — Ça va ?— Oui. Elle baissa la tête et accorda audience à une femme aux cheveux blancs. Patrick chemina vers Maxime qui se tenait à l’écart d’une famille à laquelle il aurait souhaité appartenir. — Quel silence ! Cela change de Paris. Ils esquissèrent un sourire. — C’était le lieu de villégiature de la famille Campora. Mais avec les années, Pauline est partie, puis Colin… Tout le monde quitte cette campagne. Il ne reste ici que de vieux vestiges et de vieilles gens. Maxime se tourna vers Patrick. — Après le café-restaurant, Colin et moi rentrons à Paris. Nous avons une tonne de travail et il faut que l’on pense à la collection automne-hiver de l’année prochaine !— Je comprends…— Colin aurait aimé rester, mais son avenir est à Paris.— Je ne doute pas que Pauline changera un jour…— Oui… Mais j’aimerais que ton infirmière change plus rapidement. Patrick lui serra la main. — Bonne chance à vous deux.— Merci, Pat. À l’autre bout du cimetière, les enfants Campora rejoignirent le curé. Dans le café-restaurant du village, la serveuse au gilet blanc avait déjà assuré l’accueil d’une bonne vingtaine ...
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