Un ami secourable
Datte: 14/02/2019,
Catégories:
hotel,
amour,
mélo,
policier,
sorcelleri,
amourdura,
... Là-bas… même avec deux policiers… Je n’ai pas confiance. Claire sourit. — Vous oubliez mes bêtes, mes légumes et mon travail. Hier, mon amie Anita s’en est occupée mais elle a aussi de l’ouvrage à la blanchisserie de ses parents et elle ne peut pas se consacrer à ma ferme en plus de ses activités. Et puis, je connais cet endroit aussi bien que Louis. Nous saurons faire face. Gustave Meyer hocha la tête, d’un air dubitatif : — Si vous le dites… Il n’empêche que j’aurais préféré vous garder quelques semaines ici.— Je sais. C’est très gentil à vous de vouloir nous protéger ainsi, mais ce n’est pas possible. Je dois rentrer. Et si Louis restait seul ici, c’est moi qui m’inquièterais. En étant loin l’un de l’autre, Desgrange pourrait plus facilement nous atteindre et nous faire du mal. Si nous restons ensemble, nous serons plus forts pour l’affronter et, j’espère, pour le vaincre. Gustave sourit à son tour. La jeune fille craintive de la veille avait fait place à une jeune femme courageuse et décidée. L’amour faisait des miracles et celui-ci semblait d’une puissance qui surmontait tous les obstacles. Allons, il avait tort de s’inquiéter ! Claire saurait être forte. — Vous avez sans doute raison ! Mais je serais heureux que vous me donniez des nouvelles de ...
... vous deux très régulièrement. Louis a le téléphone. Vous pourrez descendre chez lui de temps en temps pour m’informer de la situation. Et puis n’oubliez pas que je veux être le témoin et l’organisateur de votre mariage ! Il faudra m’avertir de la date et de ce que vous souhaitez. Vous me promettez ?— Entendu, répondit en rougissant la jeune fille. Merci pour tout, Gustave. Merci d’être un ami aussi protecteur et secourable. Se hissant sur la pointe des pieds, elle déposa un baiser sur la joue de Meyer. Ce dernier, ému de cet élan spontané de la jeune fille, prit ses mains et les baisa avec adoration : — Si seulement je vous avais connu avant lui… Mais ça ne s’est pas fait ainsi, hélas ! Louis a croisé votre route et il est mon meilleur ami, depuis l’enfance. Alors je n’irai pas lui voler sa fiancée, même si j’en avais très envie. Il a toujours été là lorsque j’ai eu besoin de lui. Il a même investi de l’argent, à l’insu de ma mère, pour que je puisse apporter plus de confort à l’auberge. Et je sais qu’il ferait de son mieux pour moi s’il m’arrivait malheur. Alors ne me remerciez pas, jolie Claire, je ne fais que mon devoir ! Bénissez le destin de l’avoir rencontré, vous ne pouviez pas souhaiter meilleur époux. À part moi, bien sûr ! conclut-il avec malice.