Conte de Noël
Datte: 16/02/2019,
Catégories:
fh,
fdomine,
pénétratio,
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amourpass,
... énervé pour dormir, trop besoin de tendresse, plus de munitions pour baiser, nous refîmes le monde plusieurs fois. J’avais vingt ans. Ces discussions, entrecoupées de câlins, nous menèrent fort loin dans la nuit. Crevés par cette répétition d’efforts et aussi par la tourmente de nos sentiments, nous émergeâmes du sommeil en début d’après-midi. Repas arrosé, sieste coquine. L’heure de nous quitter arriva. Nous l’avons repoussée au maximum mais… Les adieux furent brefs. Nous étions très mal à l’aise. Peur de s’engager dans une aventure incertaine. Aujourd’hui, samedi 18 décembre 2010. Un an déjà! Eh oui, douze mois se sont écoulés depuis cette fameuse soirée. Quand nous nous sommes quittés le dimanche soir, tacitement nous avions refusé d’envisager un avenir. Aurore partait en vacances le lundi et ne revenait qu’après le nouvel an. Durant ces quinze jours, j’eus le temps de prendre conscience que cette attirance n’était pas seulement un accident de parcours. Je compris que ça ne remettait pas non plus en cause mon homosexualité. J’étais toujours attiré par les garçons mais Aurore était spéciale. Aucune nouvelle évidemment pendant ces deux semaines. Volontairement ou pas, nous ne nous étions donné aucun moyen de nous joindre. Aussi est-ce avec beaucoup d’appréhension que je m’étais rendu au rendez-vous programmé avant nos ébats. Mais cette fois, l’appréhension n’était plus du tout provoquée par la phobie. Rendez-vous le vendredi soir, comme par hasard. Coup de froid : elle ...
... m’accueillit dans la salle d’attente avec son habituelle poignée de main. Balayé dès la porte du cabinet fermé : elle se jeta à mon cou. Ce soir-là, elle ne toucha pas à mes dents, pas professionnellement du moins. La soirée se termina dans son studio pour notre satisfaction mutuelle. Les semaines suivantes, nous nous rencontrions le week-end tantôt chez elle, tantôt chez moi. Nous faisions l’amour jusqu’à plus soif. Nous parlions beaucoup. Dépassées, les plaisanteries très fines et les vannes auxquelles nous avions recours au début de notre aventure pour cacher notre malaise. Ce que nous ressentions, bien que nous n’ayons jamais oralisé nos sentiments, ne dépendait en rien de nos sexes affichés. Progressivement, deux jours dans la semaine ne nous suffirent plus. Souvent, j’allais manger avec elle à midi, elle venait coucher dans ma maison. Nous partagions d’autres activités : ciné, théâtre, ski, randonnée… Nous ne nous cachions pas et notre liaison est vite devenue de notoriété publique. Aurore avait amené d’abord une brosse à dents et quelques produits de beauté. Des fringues de plus en plus nombreuses s’entassant dans la chambre, je lui avais libéré une partie de mon armoire. Quand j’ai commencé à faire ses lessives, à lui préparer ses repas, nous avons compris que ma maison devenait notre maison. Depuis deux mois, on peut dire que nous vivons ensemble. Je ne me fais aucune illusion, un jour sa jeunesse l’entraînera loin de moi. Mais aujourd’hui, je vis une expérience que, un ...