1. Pierre, le Maître


    Datte: 16/02/2019, Catégories: BDSM / Fétichisme Première fois

    Pierre le maîtreOn peut dire ce que l’on veut mais, même le plus efficace des sextoys ne remplacera jamais une langue agile. Enfin, c’est mon opinion. Oui, d’accord : je contrôle parfaitement la montée en puissance et j’arrive à faire durer mon plaisir, mais il manque le côté imprévu. Les lèvres qui pincent mon bouton, la langue qui se glisse dans mon sexe, mieux encore qui titille mon anus, tout cela me manque. C’est ce que je pense, allongée sur mon lit, mon Lelo dans une main, mon téton dans l’autre. À quoi cela sert-il d’investir dans la Rolls du gode vibrant si…Pourquoi je n’arrive pas à construire une relation durable ? Je suis jeune, 32 ans, plutôt jolie, pas vraiment farouche et, en plus, j’aime bien faire l’amour.Mais pourquoi me poser cette question ? Je connais la réponse. Je suis entière, pas conciliante pour un sou, demande que toutes les tâches soient partagées, et surtout je suis trop «masculine». Oh pas dans le sens que vous imaginez… Non, pas lesbienne ; mais j’ai tendance à vouloir tout contrôler, tout diriger. Par exemple, c’est toujours moi qui chevauche mon amant. La levrette n’est pas ma tasse de thé. J’aurais l’impression de n’être qu’un jouet pour l’homme. Vous voyez, il y a du travail d’analyse pour toute une vie.Et si j’ajoute que je suis militaire de carrière ! Oui, lieutenant de l’armée française. Même mes collègues trouvent que j’en fais trop. Je le sais, mais rien ne peut y faire : il faut que je dirige le monde. Enfin…Mon dernier copain, ...
    ... Thierry, a tenu six mois. Pourtant j’étais vraiment bien avec lui. Comme je vous disais au début, une langue de feu. Mais j’ai gâché notre relation par trop de…, pas assez de…, trop de tout ce qui conduit un homme à se sentir étouffé. Voilà pourquoi je suis toute seule avec mon gadget. Ah, au fait, je m’appelle Muriel.Ma vie professionnelle est réglée comme du papier à musique. Départ de la maison : 7 h. Retour : 19 h. Je fais une grande partie du chemin en bus. À ces heures-là, la plupart des usagers se connaissent et certaines habitudes sont prises. Toujours les mêmes places, toujours les mêmes têtes, les mêmes conversations. On ne peut pas dire que les gens m’ignorent, non ; ils me saluent, mais c’est tout.Donc la place en face de moi est souvent libre et ce soir-là, à l’arrêt de l’Université, un homme, élégant, la cinquantaine, s’y installe pour aussitôt plonger dans ses lectures. Bien sûr, il me salue, me sourit, par politesse je pense, et c’est tout. Ainsi va le monde.À peine s’est-il installé qu’une jeune femme, étudiante probablement, s’adresse à l’homme déjà absorbé par son livre.- Monsieur, je peux vous poser une question sur votre cours ?Il lève la tête et répond.- Mademoiselle S…, ce n’est pas le lieu. Demain, à mon bureau, 13 h 30.La jeune femme ne demande pas son reste et s’éloigne après un « Merci Monsieur » de circonstance. Il faut dire que, sans élever le ton, sans même paraître énervé, la voix de l’homme ne supportait pas la moindre réplique. Je sais reconnaître ...
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