L'anniversaire de Samuel - Histoires de Sexe

L'anniversaire de Samuel

... Alors, demandé-je à l’incriminée, intéressée et visiblement amusée de la situation.— Ben… elle non plus, elle a pas insisté… mais… elle pouvait toujours venir chez moi… Florence a dû se sentir agressée, parce qu’elle a rétorqué, en oubliant l’intermédiaire des négociations… moi, en se tournant directement vers Kiko : — Et j’aurais fait quoi… le pied de grue, devant ton immeuble… j’connais même pas ton nom !— J’sais pas moi… y a pas beaucoup de nom à consonance asiatique dans mon immeuble… t’aurais pu regarder sur les boîtes aux lettres… Avec mes yeux bridés, t’as quand même vu que j’étais asiatique, non ?— Oh arrête, hein… et puis d’abord, pourquoi tu m’as pas donné ton numéro, toi aussi ?— J’l’ai jamais donné à personne, répond Kiko… mais le regrette immédiatement.— Ah tu vois, tu t’en foutais, de moi !— Non… c’est pas c’que j’ai voulu dire… Là, il faut que je les arrête, parce que la peine revient. Jusque là, ça a été parfait, parce que je les ai amenées à "m’oublier", mais, j’aimerais bien placer mon grain de sel : — STOP Stop… Stop, fais-je une dernière fois en m’adoucissant. Elle me regardent, toutes les deux, l’air de se rendre compte que j’existe, et comme j’ai leur attention, j’enchaîne : — Je peux vous dire ce que je pense de tout ça ? Hochements de tête, en silence… gênés. — Bon. Visiblement, il y a eu trop de non-dits dans votre relation… Toi Kiko, tu aurais bien aimé que Florence te montre qu’elle avait envie que vous vous revoyez… Et toi, Florence, tu aurais ...

... bien aimé que Kiko insiste pour te montrer qu’elle en avait envie aussi… C’est bien ça ? Nouveaux hochements de tête. — Bon, ben vous l’avez dit… d’accord ? Silence. — Kiko… ne me mens pas… Tu as eu la réaction d’une femme amoureuse, tout à l’heure… Tututut, laisse-moi finir, s’te plaît… Je disais donc : d’une femme amoureuse qui a été déçue par la personne qu’elle aime, n’est-ce pas ? Silence embarrassé, mais révélateur de la concernée. Ma chérie vient à mon secours : — Pas la peine de lui mentir… elle voit tout, fait-elle, pas intéressée mais résignée. Je ne l’interromps pas quand ses yeux s’humectent, parce que ce n’est plus vraiment de la peine. — Oui, répond-elle enfin, dans un murmure à peine audible… j’arrive pas à me la sortir de la tête… et j’comprenais pas pourquoi elle avait pas insisté, continue-t-elle, des larmes coulant sur ses joues… alors qu’elle m’avait montré qu’elle m’aimait… avec ses yeux. M’agenouillant, je vais caresser ses cheveux noirs, traversés par une longue mèche rouge qui descend du côté gauche de sa tête, en lui murmurant de ma voix la plus douce : — Là… là… arrête de pleurer… Tu l’as retrouvée, alors faut pas être triste… Faites-vous la bise, pour me montrer que vous vous êtes pardonnées… Elles le font, après un regard gêné, timide, mais ça ne me va pas. — Nononon… c’est pas comme ça qu’on embrasse quelqu’un qu’on aime… Je prends les lèvres de ma chérie, et elle répond à mon baiser, après un léger "hoquet". Sa langue danse avec la mienne pendant ...