Observation - Histoires de Sexe

Observation

... boiseries vernies dans des tons brun-rouge sombre. Il réduit l’éclairage, le teintant d’ambre. Enfin, ouvrant une petite porte coulissante, il révèle un assortiment de flacons précieux accompagnés de quelques ustensiles à l’usage des moins équivoques. Sa « petite flamme » est la première à comprendre, et avec un petit sifflement, elle murmure : — Ce vaisseau est vraiment l’antre de la débauche ! On avait déjà les cellules transformées en donjons SM, et maintenant, les cabines se transforment en temples de la luxure chic et raffinée…— C’est la seule que j’aie découverte, pour l’instant, précise le jeune homme.— Et ’y a quoi, dans ces jolies petites fioles ? s’enquiert Kina avec impatience.— Ben, à ton avis ? Des huiles de massage, évidemment. Enfin, entre autres choses. En plus, il y a plusieurs parfums, vous avez le choix… Allez, qui veut étrenner la « table » de massage ? Finalement, chacun laisse ses compagnons choisir sa fragrance, résineux relevés d’une touche de menthe poivrée pour la peau brune de Kina, cannelle avec une pointe de girofle sur l’épiderme doré de Braise, et vanille rehaussée de gingembre pour le doux cuir neigeux d’Ardent… Tout est fin prêt. Les masseurs s’agenouillent de part et d’autre du bénéficiaire, allongé sur le ventre, et déposent sur sa peau quelques gouttes d’huile. Il s’abandonne lascivement à ces quatre mains qui se disputent sa peau, parcourent le dos de la ...

... nuque au bas des reins, sans hâte ni atermoiements, à peine érotiques encore lorsqu’elles arpentent par monts et par vaux les courbes voluptueuses des fesses. Puis le sujet se retrouve sur le dos, et les doigts insatiables reprennent leurs pérégrinations, remontent des mains aux épaules, s’attardent sur la poitrine, avant de lentement ramper sur le ventre, pour s’arrêter aux marches du pubis, à sa grande frustration. Les deux praticiens s’emparent alors chacun d’une jambe, la relèvent, forçant leur patient à s’ouvrir impudiquement, et reprennent leur randonnée, des pieds aux mollets, du creux des genoux à la saignée des cuisses, puis sans plus de retenue se ruent sur les chairs intimes. Enfin, les fluides du plaisir se mêlent aux dernières gouttes d’huile pour conclure en apothéose la séance… Lorsque tous trois ont ainsi pu relâcher la tension accumulée, ils restent allongés encore quelques minutes, étroitement enlacés, profitant du contact de leurs corps luisants, s’enivrant du mélange de leurs parfums. Mais il faut bien revenir à la vie normale, et ils ne tardent pas à se relever. — Non, décidément, ça serait dommage… murmure Kina, en regardant dubitativement sa combinaison de bord. Non seulement je me sens trop bien pour avoir envie de réenfiler ça, mais en plus, huileux comme on est, on va les abîmer… Je crois que je vais rester à poil quelques temps… Les deux autres ne peuvent qu’acquiescer.