Lectures érotiques (14). Stephen Vizinczey : Eloge des femmes mûres (Editions du Rocher, 2001)
Datte: 18/08/2017,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... également des femmes qui doivent y avoir recours. Après un premier amour à la française avec une des femmes, dont il est, en quelque sorte, le souteneur, et la froideur professionnelle de Fräulein Mozart, il en conclut que l'amour marchandé n'est pas ce qu'il recherche. Bien que le colonel, directeur du camp, ait émis le souhait de ramener Andras à Chicago avec lui, l'adolescent décide de retourner à Budapest, où vit sa mère. Il découvre alors la vie étudiante, et subit les adolescentes, dont il ne comprendra jamais ni le fonctionnement, ni l'intérêt que l'on peut y porter. Trop superficielles, trop candides et inexpérimentées, ses relations avec les gens de son âge lui laissent systématiquement un goût de regret. Andras grandit, donc le roman devient moins pervers et plus érotique. Andras, cultivé, lit « le rouge et le noir » de Stendhal et s'inspire des gestes de Julien Sorel vis à vis de Mme de Rénal. Il visualise le film « le diable au corps », tiré du roman éponyme de Raymond Radiguet, et se prend pour François, amoureux d'une jeune femme plus âgée. Nous avons droit aux sauts de puce frénétiques d'Andras, de Maya qui l'aguerrit, à Klari qui le traite "d'horreur", tout en lui ouvrant ses cuisses, à Illona, qui l'étiquette de "dépravé" et le repousse, à Zsuzsa, femme des camps libertine, à Mici, la vierge frustrante, à Nusi, mère de cinq enfants esseulée, à l'italienne frigide, à Ann la capricieuse qui veut, ne veut plus puis veut encore..... C'est finalement avec Maya ...
... Horvath, la voisine de pallier, qu'Andras va connaître sa première véritable expérience sexuelle. Sa liaison leur apporte beaucoup de bonheur, mais Andras ne sait pas se satisfaire de ce qu'il a, et lorsqu'il parvient enfin à séduire Klári, soeur de Maya, il en retire des doutes sérieux quant au bien-fondé du libertinage. Les conquêtes d'Andras se succèdent, mais certaines lui sont plus favorables que d'autres. Étant parvenu à séduire une artiste de renom, menant grand train, il peine à la suivre dans son appétit et son rythme de vie, tout en continuant de suivre ses études à côté. Cette liaison se termine ainsi, en le laissant complètement épuisé. D'autres, avortées, lui font se méfier fortement de la rencontre avec les vierges et de la masturbation, qu'il déconseille vivement, quoique de façon détournée, lorsqu'il donne ses cours de philosophie en 1962. Fuyant la Hongrie après les événements de 1956, il part pour Rome, où il tente d'obtenir un poste universitaire avec ses titres obtenus à l'université de Budapest. Il s'entiche en tout cas de Paola, journaliste italienne qui se dit frigide. Après beaucoup de patience et de persévérance, il parvient à lui montrer que sa frigidité n'était qu'un blocage psychologique, en l'initiant à la sodomie. Andras prend ainsi de plus en plus d'assurance, et sa situation de novice face à des femmes expertes est en passe d'évoluer. Il profite de cette période faste, sous l'impulsion de Paola, pour entamer sa thèse de doctorat, La Théorie de la ...