Le plongeon - Histoires de Sexe

Le plongeon

... critère primordial en tête : la discrétion. Aviez-vous déjà entendu parler de ce lieu avant d’y mettre les pieds ?— Non.— Nous faisons donc bien les choses. Le Premier ministre remplit deux verres et lui en tendit un. — Quand la Chambre siège, j’occupe toujours cette suite. Et Chrystelle m’y rejoint, la majorité du temps. Son employeur la tient occupée à Québec, à la demande d’un ami commun, nous permettant de passer du bon temps.— Et votre femme ?— Ignore tout. Elle apprécie le style de vie que ma fonction lui procure, s’occupant de ses diverses œuvres à plusieurs centaines de kilomètres d’ici. Il le fixa alors, sachant bien que le processus décisionnel de son invité avait bien avancé. — La démission sera annoncée dans une semaine. J’ai besoin de vous pour m’aider à propulser le pays encore plus loin. Êtes-vous à bord ?— Oui, Monsieur.— Nous nous reverrons donc très bientôt. En sortant, prenez la carte magnétique qui se trouve sur la table.— De quoi s’agit-il ?— Elle vous donnera accès au club. Sara ne pourra pas vous y réinviter elle-même. J’ai besoin de vous maintenant, et vous ne cesserez pas d’être qui vous êtes. Il est donc dans mon intérêt de vous donner accès à un lieu et où vous pourrez vous laisser aller. De plus, cela vous évitera le processus de sélection. Je vous dirai maintenant d’en profiter, mais vous ne vous en êtes déjà pas privé, d’après ce que je me suis laissé dire.— Merci…— Et compte tenu de votre baisse de salaire, cela vous évitera de dépenser les ...

... frais d’adhésion. 40 000 $ de plus dans vos poches, c’est déjà ça, non ? Considérez cela comme un bonus à la signature… Le reste du congrès passa comme un coup de vent, et il fit une solide impression dans tous les ateliers auxquels il participa, ses collègues l’écoutant religieusement partager son expérience sur des sujets divers. C’est avec une envie de retourner chez lui voir Sara qu’il aborda la dernière nuit de son séjour à Québec. Cette dernière nuit, il l’avait imaginée à côtoyer de splendides créatures et finalement en baiser une dans sa chambre. Mais il était trop préoccupé par l’offre qu’il avait récemment acceptée pour se consacrer à ce genre de chose. Il avait pris place dans un fauteuil de sa suite, immédiatement après le souper, et avait sifflé la moitié d’une bouteille de scotch, fixant l’horizon, fumant plusieurs cigarettes, réfléchissant. C’est donc avec la gueule de bois qu’il avait repris le train le lendemain, essayant de dormir sans trop y parvenir. Lorsqu’il entra finalement chez lui après une journée de voyage, Sara vit immédiatement qu’il était troublé. Elle l’entraîna dans la chambre et elle se coucha sur le lit pendant qu’il prenait place dans le fauteuil. — Sara, tu savais que le Premier ministre était un membre du club ?— Mais comment sais-tu cela ?— Il me l’a dit, juste après m’avoir proposé le ministère des finances.— Eh bien… oui, je le savais. As-tu répondu ?— Oui. J’ai dit oui.— Cela changera considérablement nos vies.— Et me permettra de faire ce ...