Juste un avant-goût du registre BDSM
Datte: 24/03/2019,
Catégories:
fh,
jouet,
jeu,
... est d’un seul coup plombée. Papy se fait mutique, visage fermé, front têtu ; mamy étouffe un sanglot, et file direction la cuisine, torchon sur la bouche, Fabienne à ses trousses. Nathalie me jette un regard interrogateur. — Y-a de l’eau dans le gaz ? me questionne-t-elle à voix basse. Fabienne a l’oreille fine, elle a entendu sa sœur depuis la cuisine, elle rapplique en gesticulant, prend appui sur la table, dérange la nappe, manque renverser nos cafés, et postillonne à tout va en même temps qu’elle éclaire sa frangine. — Figure-toi que Madame me prend pour une conne, elle prétend pouvoir se faire engrosser par un benêt dont elle s’est amourachée au bureau. Et ce serait seulement pour mes beaux yeux, à d’autres !— Et alors ! La méthode en vaut bien une autre, réplique la sœur amusée des émois de Fabienne.— C’est ça, donne-lui raison en plus, tonne celle-ci en retour. Sentant grossir l’orage, Nathalie rengaine les sarcasmes qu’elle a sur les lèvres. Son ton et son propos se font conciliants. — Du moment que vous avez un bébé… Sur ces entrefaites, mamy revient de la cuisine, les yeux rouges, elle a pleuré… — Regarde dans quel état tu mets ma mère, m’accuse ma compagne.— Fabienne, calme-toi, je t’en prie, supplie mamy. Papy ajoute son grain de sel, Fabienne réplique vertement, Nathalie appelle au calme, mamy chiale, l’affaire menace de virer au pugilat, c’est déjà la cacophonie. Consternée, je reste en retrait, mais ma compagne ne semble pas m’en être reconnaissante, son ...
... accusation me vise tout autant. — Pourquoi vous êtes tous contre moi ? crie-t-elle, rouge de colère. Quand elle pique un coup de sang, elle est capable de tout. Je me fais toute petite, pas assez cependant, elle me déniche. J’ai le sentiment que ma réserve l’irrite plus que si je prenais parti contre elle. — On rentre, magne-toi, sinon tu prendras un taxi, m’ordonne-t-elle. Jamais elle ne m’a traitée ainsi, devant sa famille qui plus est, je pique un fard, et suis à deux doigts d’avoir mes nerfs. Je prends sur moi, et obtempère, Fabienne est déjà dans l’entrée, mamy derrière elle, et papy pas loin, ils l’exhortent tous deux à renoncer à ce mouvement d’humeur ridicule. — Magne-toi ! gueule à nouveau Fabienne, d’une voix sèche et assez forte pour couvrir les piaillements de ses parents. Nouveau fard de ma part, je serre les dents. Nathalie a rappliqué entre-temps, elle s’interpose. — Elle reste, je la ramènerai. Je ne lui ai rien demandé ; je la hais le temps d’un instant, c’est rare. Je présume que ma compagne va s’imaginer que sa sœur et moi sommes de mèche, cela ne peut que la mettre en rogne. Déjà qu’elle l’est pas mal… Tout juste ! Fabienne tourne les talons, et file en claquant la porte. Mon sang ne fait qu’un tour, je me précipite, range mes pantoufles – c’est la règle ici – chausse mes baskets, enfile mon blouson, récupère mon sac, colle une bise bâclée à chacun. Nathalie ne tente pas de me retenir, et me laisse filer à mon tour… Bruit de moteur, la voiture déboule, j’agite ...