1. L'homme d'église


    Datte: 01/04/2019, Catégories: fh, hplusag, religion, Oral 69, fsodo, ecriv_f,

    ... — Dieu est souvent insensible aux appels des pauvres moutons que nous sommes. Mais Il vous a permis de réaliser votre souhait et d’avoir une belle famille.— Oui et je Le remercie chaque jour qu’Il fait. Je voulais vous parler de mes filles. L’aînée, Suzanne est très gentille et il n’y aura aucun souci avec elle. Mais Charlotte est un peu plus… disons délurée. J’aimerais la mettre dans le droit chemin et je voulais savoir si je pouvais bénéficier de votre aide.— Bien entendu. Je suis à la disposition de mes paroissiens. Mais, attention, je ne suis pas policier. Je suis à l’écoute des gens et je peux donner quelques conseils, je ne sévis pas. Il s’en charge pour moi, conclut-il en levant les yeux.— Je vous remercie mon père. À bientôt. Dieu vous garde. Elle quitta l’église à petits pas pressés et il l’entendit appeler son mari et ses filles. Puis, il les vit passer devant sa porte, la femme menant l’allure, son mari suivant les mains dans les poches, avec l’air bougon de quelqu’un que l’on vient d’arracher à son verre de pastis, puis les filles, l’aînée bien sage, adoptant la même démarche que sa mère et la cadette, sautillant et riant, malgré les regards successifs de sa mère et de sa sœur. Dès le lendemain, il reçut la visite de Charlotte. Sur ordre de sa mère, elle venait se confesser. Ils prirent place dans le confessionnal et le Père Armand l’invita à se confier : — Je vous écoute, ma fille.— Mon Père, ma mère dit que j’ai pêché, mais je ne suis pas d’accord. De plus, ...
    ... je suis une adulte et je pense être capable de discerner le bien et le mal. Donc, je n’ai rien à dire.— Pourquoi être venue alors ?— Pour obéir à ma mère. C’est une habitude.— Mais qu’avez-vous fait qui puisse lui faire vous ordonner de venir ici ?— Elle est rentrée dans ma chambre, sans m’avertir et elle m’a trouvé nue… Faisant des choses qu’une jeune fille ne doit pas faire.— Je vois… Je suis désolé, mais vous ne trouverez pas un allié en ma personne. Votre mère est une femme sage et elle sait ce qui est bon pour vous. Mais je vous pardonne, car il est naturel de vouloir connaître son corps. Mais, il est de votre devoir de repousser vos pensées perverses. Votre volonté doit être plus forte que votre instinct. Cependant, comme il ne me semble pas que vous ayez fait le souhait de travailler pour notre Seigneur, vous ne serez pas sévèrement punie.— Mon Père, sachez que je n’ai nullement l’intention de vous obéir ou d’appliquer vos conseils. Je viens ici par respect pour ma mère et parce que je lui ai toujours obéi. Mais si l’envie me prend de recommencer, je le referai. Au revoir. » Elle se leva et se dirigeait vers la sortie lorsqu’elle se retourna : — J’oubliais… Ma mère m’a demandé de rapporter quelques cierges, c’est possible ?— Bien sûr, mon enfant, servez-vous. Faites-en bon usage.— Ne vous faites pas de souci pour ça, mon Père. Le sourire qu’elle lui lança, accompagné d’un clin d’œil, lui fit comprendre qu’elle avait menti. Sa mère n’en verrait pas la couleur, mais ...
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