1. Scripta manent. Un Gremlin dans les glandes


    Datte: 21/08/2017, Catégories: fh, Collègues / Travail grosseins, hotel, voyage, train, strip, Masturbation intermast, Oral nopéné, humour,

    ... échevelé. C’est très déstabilisant. * * * La première fois où je l’ai consciemment perçu, c’était pendant un de mes nombreux voyages en train. Je voulais en profiter pour mettre quelques idées sur le papier. Mais le wagon était bondé, j’avais à peine la place pour étendre les jambes. Incapable de travailler ou de lire, j’ai dû m’endormir. Une grande brune, dans les vingt-cinq ans, m’a réveillé en me demandant si elle pouvait prendre la place qui venait de se libérer en face de moi. Je me suis entendu lui répondre : — Volontiers, pour une aussi agréable apparition. Une répartie nulle à pleurer, dont je suis coutumier… Elle a des yeux bleus, grands ouverts sur le monde et des lèvres dessinées en forme de sourire, qui lui donnent un air spontanément amical. Relativement peu de rondeurs pour envelopper une si solide charpente, mais rien ne manque. En s’asseyant, elle me regarde droit dans les yeux, tout simplement. Après quoi, elle se met à déguster des madeleines qu’elle sort les unes après les autres d’un sac à dos en cuir. Je la regarde aussi discrètement que possible, en me demandant combien de biscuits seront nécessaires pour apaiser la faim d’un aussi grand corps, si le petit piercing de sa narine droite traverse vraiment l’aile du nez ou s’il est aimanté, et comment elle gère concrètement la situation quand elle est enrhumée ? Les madeleines dévorées, elle extirpe un cahier à anneaux de son sac. Elle se lèche les doigts avec application et sensualité, et commence à ...
    ... écrire presque sans interruption. Elle ne lève le nez de son ouvrage que pour chercher une nouvelle inspiration, puis replonge dans sa rédaction, apparemment en parfaite harmonie avec elle-même. Ce qui me trouble d’autant plus qu’elle pose chaque fois brièvement son regard sur moi, sans détour. J’en retrouverais presque l’envie d’écrire, même si tant de naturel et d’apparente facilité me désarçonnent. Je prends mon courage à deux mains, sors mon vieux carnet de notes et, au passage du regard suivant, lui demande poliment : — … Juste les trois derniers mots, s’il vous plaît. Mon idée est de profiter de cette énergie communicative pour rédiger un truc en parallèle, sur la base des trois derniers mots qu’elle vient d’écrire. Un exercice qu’il m’est arrivé de pratiquer dans des ateliers d’écriture. Elle ne semble d’abord pas comprendre. Puis elle capte, et m’offre :« … de vous rencontrer » en guise de point de départ. Chacun retourne dans sa bulle. Je me sens un peu lié à elle. Un sentiment nouveau pour moi, et très stimulant. Finalement, l’inspiration de la fille semble baisser. D’ailleurs, le train commence à ralentir. Elle s’étire avec délectation et laisse échapper un bâillement qui nous fait éclater de rire. On se regarde franchement, détendus et amusés d’avoir fait un bout de chemin ensemble. Puis, elle se lève pour mettre son manteau, détache deux pages de son carnet et me les tend. — Bon voyage, ajoute-t-elle amusée, en s’éloignant dans un dernier sourire. Je déchiffre ...
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