À l'ombre de ses ailes (3)
Datte: 08/04/2019,
Catégories:
Erotique,
... temps de voir la beigne que Malo lui décochait. Le pif en sang, dépité le lascar n’avait pas demandé son reste pour filer. — Tenez ! Voilà les deux copies. Il a pris un bon bourre-pif. Il ne va revenir vous ennuyer avant longtemps et si d’aventure il revenait, il vous suffirait de m’appeler. Je lui ferais passer le gout du pain à ce crétin. Je me demande comment j’ai pu être ami avec ce genre d’individu. — Je… je vous remercie ! Sans vous, j’étais mal barrée. — Comment pouvez-vous apprécier ce genre de type ? — Oh ! Je ne l’ai rencontré qu’hier après-midi et je me suis laissée piéger. Il m’a emmenée dans un endroit… un sexshop je pense. De fil en aiguille, il a réussi à me donner envie et il m’a prêtée à ses amis, vous imaginez la scène. — D’où le film alors ? Je comprends mieux. Et ils vous ont… — Non ! Non ! Personne ne m’a violée, j’avais très envie, ensuite, je crois que j’ai aimé cette séance ou finalement, contrairement à tout à l’heure, il s’est montré tout à fait charmant. Pas de violence, pas de coup, juste qu’ils m’ont chauffée suffisamment pour que je ne sache plus ce que je faisais. — Bon ! N’en parlons plus. Je ne pense pas qu’il ose revenir à la charge. De toute façon il me connait assez pour savoir qu’il ne faut pas jouer à ce petit jeu avec moi. — Merci… oui, je vous remercie pour votre aide. Vous voulez prendre un café ? Boire un verre ? — Je veux bien… si ça ne vous dérange pas. — Pas du tout. Sans vous je pense que je serais passé une fois de plus à la ...
... casserole. — En tout cas, il a bon gout, ce foutu imbécile. — … ? Du gout ? — Ben oui ! Vous êtes très… appétissante. Mais je ne saurais vous recommander de mieux choisir vos relations. — Pour cela, je peux bien vous jurer que je vais devenir d’une méfiance exemplaire. — Oh ! Pas trop sinon, je ne pourrai pas être votre ami… à moins que vous n’en ayez pas envie. Il la suivait des yeux alors qu’elle servait deux tasses d’un café odorant. Ses yeux noisette jetaient des étincelles tant il la dévorait des quinquets. Sous le tissu diaphane de sa chemise de nuit, les formes douces de la belle étaient pareilles à des aimants. Mais il ne fit aucun geste déplacé. Claude et Malo sirotèrent leur boisson en silence. Puis il prit congé de la brune qui se remettait de ses émotions. Juste avant de partir, il se retourna vers elle. — J’ai une chance de vous revoir ? — Peut-être ! Après tout vous m’avez sauvée de choses désagréables. Je vous dois bien une autre rencontre. — Je vous invite au restaurant si cela vous convient. — Bien sûr… mais en soirée, vous voulez bien ? — Je passe vous prendre ici ce soir ? Pour vingt heures ça ira ? Et c’est vous qui choisirez le lieu de notre dinette ! — D’accord. Je serai prête pour vingt heures. Le type tournait les talons et quelques secondes plus tard, sur la route qui passait au-dessus de la maison, un bruit de moteur qui ronronnait indiquait à Claude que l’homme était parti pour de bon. Elle frissonna un peu de cette solitude qui l’entourait d’un coup. ...