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À l'ombre de ses ailes (3)
Datte: 08/04/2019, Catégories: Erotique,
... garage souterrain. Un instant un éclair de lucidité lui traversa l’esprit. Où cet inconnu l’emmenait-il ? Pourquoi le suivait elle. Il n’avait pas été insistant plus que cela. Et pourtant elle ne songeait pas à fuir. D’une main qui ne tremblait pas, il venait de lui ouvrir la porte avant d’une énorme berline sombre. Elle était désormais assise sur un siège de cuir et la voiture quittait l’abri du parking pour se faufiler dans le flot de la circulation. Nancy n’était pas Paris et ça roulait normalement. Il lorgnait sans vergogne sur ses genoux qui dépassait des limites de sa jupe. — Ouvrez donc la boite à gants, Claude ! — … ? — Oui, le vide poche devant vous. Vous voulez bien l’ouvrir s’il vous plait ? — … ! Pourquoi la voix suave sans donner d’ordre avait-elle des accents péremptoires ? Claude se vit d’un coup appuyer sur la fermeture et la boite s’entrouvrit. — Bien… vous voyez, il s’y trouve un loup. J’aimerais que vous le portiez quand je vous le demanderai. C’est simplement pour la surprise ! Que vous découvriez les lieux seulement à l’intérieur. Le voyage n’a pas été trop long, ni trop stressant ? Nous allons y aller, juste le temps que je me gare. Ils se trouvaient de nouveau dans un endroit sous terre. Une place attendait sagement le véhicule et il lui redemanda poliment, alors qu’elle allait sortir de son siège. — Vous voulez bien passer le bandeau ? — … mais… — Allons ! Ne soyez pas crispée, tout va bien se passer. Tenez… je vais vous ouvrir la porte. ...
... Incroyablement elle avait en main la large bande de tissu noir et alors qu’elle descendait de la voiture, il l’aidait à lier sur sa nuque le chiffon. Elle tremblait un peu d’être ainsi dans la nuit. Le parking n’était déjà que faiblement éclairé et ses yeux voilés elle était dans l’obscurité totale. Elle se demanda dans quelle galère elle allait encore se fourrer. Curieusement son corps, lui, était en transe. Et la main qui serrait la sienne la tirait vers l’avant. — Attention il y a une marche. Claude leva le pied et puis elle eut la nette impression qu’elle entrait dans un espace clos, mais en pleine lumière. Puis une sorte de musique bizarre accrocha ses oreilles. Elle avançait encore toujours à la remorque du bonhomme. Il venait de stopper et elle en fit autant. — Bonjour ! — Bonjour. Une voix d’homme venait de répondre à ce salut. — Tu veux me passer cela ? — Oui, oui, bien sûr. Ces mots s’adressaient à l’autre type. Et la main qui tenait la sienne venait de se détacher d’elle. Elle sentit pourtant que ses deux bras maintenant se retrouvaient tirés vers l’arrière. Et sur ses poignets quelque chose de métallique se refermait. Merde. Il lui avait lié les mains dans le dos et elle frissonna. Elle comprit d’un coup que ses chevilles aussi allaient être entravées lorsque le souffle de l’homme se posa sur ses mollets. Ce fut très rapide. Claude ne pouvait plus se déplacer. Quelque chose lui interdisait de rapprocher ses jambes l’une de l’autre. Une main effleura sa joue, douce, caressante. ...