1. Le Papillon, la fée et moi.... (1)


    Datte: 08/04/2019, Catégories: Erotique,

    Je sentais la sueur entre ma main droite et son corps, je sentais cette sueur entre son corps et mon ventre, des gouttes perlaient à mon front... les doigts de ma main gauche n’arrivaient plus à glisser... Bref, il ne faisait même pas un temps à jouer de la guitare lors de cette journée caniculaire. Je décidais d’arrêter là, de poser ma chère guitare et de me rafraîchir. En quelques secondes, j’enlevai le peu de vêtements qu’il me restait pour prendre une douche et ainsi faire redescendre, l’espace d’un instant, la température. C’est toujours un bonheur de sentir l’eau couler sur son corps par temps de fortes chaleurs, d’oublier juste un instant les 36°C ambiants, l’absence de vent, les gouttes de sueur sur le front. Après quelques minutes, je m’essuyai sommairement, je pris le boxer laissé là il y a un instant, et je déambulai ainsi dans mon appartement. Réflexe de pudeur peu utile puisque j’étais seul aujourd’hui. L’air surchauffé des pièces paraissait frais sur mon corps légèrement mouillé, je frissonnais quelque peu. Mais très vite cette sensation disparut et l’atmosphère de mon appartement redevint tropicale. Malgré les volets fermés et la pénombre relative, on sentait le soleil, ou du moins sa chaleur, rentrer dans la pièce rendant ainsi chaque geste un peu plus pénible. Je décidais de rester allongé sur le lit quelques instants, histoire de retrouver cette sensation de fraîcheur perdue. Les yeux fermés, je pensais aux animaux sauvages qui, beaucoup moins bêtes ...
    ... que nous, attendaient la fraîcheur du soir pour vivre. Je me prenais pour une bestiole quelconque, tapi sous un buisson, attendant la nuit... Mes rêveries furent interrompues, brusquement. Quelque chose venait de me chatouiller le nombril. J’ouvris doucement l’une de mes paupières espérant, naïvement, que cette économie pourrait m’éviter quelques gouttes de sueur. Un joli papillon venait d’utiliser mon ventre comme piste d’atterrissage. De grandes ailes sombres avec un motif beige assez alambiqué, un corps velu et des antennes. Bref rien de plus normal pour un papillon. J’ai une sainte horreur de tuer les petites bêtes, aussi velue et répugnante soient elles, je décidai de laisser là l’intrus et de refermer ma paupière à moitié ouverte. Je ne sais pour quelle raison stupide, mais je crus bon de lui faire part de ma pensée. — « Tu as de la chance, petite bête. Je ne vais pas t’écraser, mais tu attendras cette nuit pour retrouver ta liberté, je ne vais pas ouvrir les fenêtres à cette heure-ci » — « Ca tombe bien, je n’avais pas l’intention de partir tout de suite » Cette fois-ci mes deux yeux étaient bien ouverts, il m’avait semblé avoir entendu quelqu’un me répondre, une voix féminine, douce. La chose est complètement idiote, mon appartement était barricadé contre les rayons solaires et donc, accessoirement, contre quelque intrus que ce soit. Je regardai mon ami le papillon toujours en train de se reposer avant le prochain décollage, j’avais l’impression qu’il me regardait. ...
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