Maeva - Histoires de Sexe

Maeva

... assez fait de bêtises. Là, j’ai un peu mal. Je la regarde fermer les rideaux d’acier. Elle est féminine en diable cette fille. Au regard d’un mouvement, son jean taille basse descend laissant apparaître la peau satinée et la cambrure de ses fesses. Elle n’a pas de culotte ?! Elle s’en rend compte, vite, met une main. Trop tard. Un peu gênée, elle achève son geste pour fermer le rideau… — Hi ! Je n’en ai plus de propre, je n’en ai pas mis ce matin. C’est un peu dégueulasse. Je n’aime pas ça chez les autres. Je critique tout le temps. Je n’avais juste pas le temps… Je ne dis rien. — Bon, j’ai fermé, mais tu peux voir quand même les photos. Tu sais, j’ai besoin d’argent en ce moment. Même 20€, une photo, ça me permettrait de manger un peu. Avec la crise, personne ne vient. Tu es le deuxième de la journée. Les autres c’est pour vendre des trucs ou demander leur chemin. Toi, tu as l’air d’aimer. Tu ne veux pas regarder ? Je fais oui de la tête. Je suis près d’elle, elle sent bon. Elle a un visage de femme enfant. Ses yeux verts tranchent avec sa peau si noire. — Ce sont tes vrais yeux ? Je veux dire, ce ne sont pas des lentilles de couleur ? Elle sourit et me répond : — Ils sont bien à moi. Je suis de Port-au-Prince. Mes parents m’ont vendue à des étrangers qui m’ont amenée à Paris. On s’est fâché, je ne les vois plus. Moi, c’est Maeva… Elle cherche une photo. — Tiens regarde, elle te plaît celle-ci ? Elle me montre la photo d’une jeune femme noire dont le magnifique corps ...

... nu est lié par un jeu complexe de cordes et le visage masqué par les cheveux. — C’est moi, cette fois-ci… Je pose aussi quelques fois, si j’ai confiance… Tu fais des photos ? C’est 20€ pour toi. Je hoche de la tête et lui donne ses 20€. Elle poursuit… — J’aime bien ces ambiances… Ce n’est pas vulgaire, juste classe… Tiens, regarde là, j’ai une robe de princesse. Je l’ai louée. J’essaye de faire des ambiances. Écoute, j’ai vu ta montre, tu as l’air gentil… Je ne fais pas ça souvent, mais là je suis dans la merde. Tu ne veux pas que je pose pour toi ? C’est 150€ l’heure et je m’occupe du studio photo. Je veux bien poser nue, si tu promets de ne pas me toucher. Je suis scié. Elle est directe et assume complètement. Elle est tellement belle. Je dis oui. — T’inquiète pas, je suis discrète, je ne dirai rien à ta femme. Et puis j’ai un copain. Bon, il est au chômage, il squatte. Je crois que je vais le virer… Je suis libre jeudi, on peut se retrouver à 14h… Tu travailles ? Je lui réponds « Non ». Je poserai une demi-journée… tant pis… je me débrouillerai plus tard avec mon client. Je lui donne mon numéro de téléphone et mon prénom. Contente, elle m’aide à me lever. Nous sortons, elle me raccompagne jusqu’au métro, me tend la main et avec un sourire à réchauffer toute la planète me dit : — À jeudi. Je te dirais où c’est. Je t’appelle. Appel inconnu. Je n’aime pas ça. Je ne sais pas pourquoi, je décroche. C’est Maeva, la belle. Elle me donne une adresse dans le 20e. Je confirme le ...