"Baise-moi bébé..." - Histoires de Sexe

"Baise-moi bébé..."

... rester nue à jamais, peu de temps avant la dernière fusillade. Un souhait qu’elle comptait bien exaucer. Je connaissais bien ma Polly… Lorsque la porte s’ouvrit à la volée. Je tournai subitement la tête. La seule chose que je vis fut un poing massif s’abattre lourdement sur mon crâne. * * * Réveil pénible. Des étoiles plein les yeux, les tempes massacrées au marteau et un bourdonnement sous mon crâne. Je décollai difficilement les paupières et fus aussitôt inondé par un rayon de lumière. Une chaleur étouffante consommait l’oxygène de l’habitacle. Les mains menottées dans le dos, je compris très vite que j’étais fait comme un rat. Prisonnier d’un enfoiré qui devait bosser pour les autorités d’un État qui avait subi notre soif de liberté à coups de flingues. De toute évidence, je me trouvais à l’arrière d’un 4x4. Un grillage me séparait du chauffeur, un peu comme ceux qu’on trouve à l’intérieur des voitures pies. Mais le type qui conduisait n’avait rien d’un flic. Les biceps couverts de tatouages de taulard, il arborait les atours d’un bouseux sorti de sa campagne. Chemise à carreaux déchirée aux épaules, Stetson greffé sur la tête et lunettes noires de rigueur, il mâchouillait un cure-dent en écoutant un morceau de country. Un calvaire ! L’homme empestait la sueur. Je remarquai un canon scié posé sur le siège libre du passager avant. À côté de moi, Jason et sa graisse. Menotté lui aussi. Il me dévisageait, le visage empourpré par la chaleur suffocante. Nous roulions sur la ...

... Nationale, sillonnant le désert depuis… depuis combien de temps, je l’ignorais foutrement. Quant à Polly et Kelly-Ann, je pouvais toujours chercher. — T’es qui, putain ? demandai-je. Le chauffeur tourna la tête dans ma direction, découvrant une mâchoire carrée lardée de cicatrices. — On se réveille, mon chou ? grogna-t-il en dévoilant une rangée de dents jaunies par le tabac.— Où est Polly ?— Rassure-toi, mon poulet, elle est en sécurité avec mon pote. Elle et lui doivent bien s’éclater… Et il partit dans un rire graveleux. — T’es un bâtard de chasseur de primes, c’est ça ?— Tout juste, mec ! Toi et ta putain, vous avez salement déconné…— Et t’es payé par qui ?— Tout le monde, lâcha-t-il en éclatant de rire. Vous avez foutu le merdier dans chacun des États où vous êtes passés, alors… Dans quelques heures, tu seras en sécurité toi aussi. Derrière d’épais barreaux… Balayant l’air du poing, il chassa les mouches qui s’obstinaient à venir tournoyer autour de sa tête. — Putain, si toi et ton connard de pote vous avez touché à Polly, je vous démonte la gueule ! Il grilla une clope mexicaine. — La ferme, t’es déjà mort, mon mignon.— Et toi, enfoiré ? dis-je à l’adresse de Jason.— Mais… j’y suis pour rien, moi…— Où est Polly, merde ! Et je cognai du genou le dossier du siège devant moi. Je devenais fou, j’étais accroc. — Au motel, mec. Mon pote s’occupe d’elle, je te dis. Elle et sa salope ont un sacré beau cul, pas vrai ? Je sentis le sang bouillir à l’intérieur de mes veines. Un flot ...