Ancestor, épisode 3/6
Datte: 12/04/2019,
Catégories:
fh,
grp,
asie,
Collègues / Travail
telnet,
jalousie,
Voyeur / Exhib / Nudisme
pénétratio,
extraconj,
jeux,
Mise en situation : Le concept du nouveau jeu de rôle en ligne a été choisi à l’unanimité. Nos ancêtres préhistoriques vont renaître de leurs cendres, lutter pour leur survie, et surtout, assurer la suprématie de leur descendance. Nous avions décidé que Semona et Madan partiraient une semaine au Japon afin de représenter Za-ham au Tokyo Game Show en mi-septembre. Cela nous laissait seulement six semaines pour produire une première version de notre nouveau jeu de rôle en ligne, Ancestor. L’idée n’était pas seulement d’avoir un stand avec des démonstrations étalant les possibilités offertes par le jeu, mais aussi de laisser quelques journalistes le tester et en donner des appréciations. Il fallait faire sensation, avait décrété Semona. Un projet d’une telle ampleur, en six semaines seulement pour notre petite équipe de six développeurs, cela me paraissait complètement irréaliste. Mais c’était sans compter sur le fait que nous vivions dans un pays libéral : en l’absence de limites légales quant aux heures de travail, je me suis laissée entraîner dans une sorte de dynamique jubilatoire ; nous travaillions intensément, jusqu’à dix-huit heures par jour, même le week-end. Ce train de vie me semblait acceptable du fait que mon mari Hérald était lui aussi complètement accaparé par son nouveau travail. En y repensant aujourd’hui, cela me paraît complètement fou. Les activités de mes journées ne laissaient place à aucune impression, aucun sentiment. La nuit, mon esprit s’enfonçait dans ...
... une sorte de torpeur stérile, jusqu’au petit matin ; et le cycle recommençait jour après jour… Une nuit pourtant, je ne sais plus laquelle exactement mais c’était durant cette période, je fis un rêve inhabituel. J’en garde un souvenir très net, comme si cela avait été un fait réel. Je ne sais pas si cela arrive souvent à d’autres gens, en tout cas c’était la première fois que cela m’arrivait, mais à un moment donné je pris effectivement conscience dans mon rêve du fait que je rêvais, sans pour autant que cela ne me réveille ; je ressentis alors une impression indescriptible de légèreté, comme si tout devenait soudain facile. Je me trouvais dans une prairie, c’était le soir et le ciel était violet ; je me mis à faire des bonds et je me découvris capable de rester en suspension dans l’air de plus en plus longtemps ; en me concentrant, je parvins à m’envoler, et à cet instant je ressentis comme une libération de toute contrainte physique, je perçus même un son, comme lorsqu’on tire un objet de sa gaine. Nous sentons notre corps à chaque seconde : du sang bat dans nos artères, notre souffle monte et descend, mais nous y sommes tellement habitués que nous n’y prenons pas garde ; ce n’est qu’en quittant notre corps que nous pouvons nous en rendre compte. Je ressentis son absence comme une sublime libération. J’étais devenue pur esprit. Je survolais une ville, des tours de cathédrales illuminées. Soudain je plongeai sur un bâtiment et passai au-travers des murs pour me retrouver au ...