1. Chroniques immortelles (1)


    Datte: 21/08/2017, Catégories: Divers,

    ... devrait lui suffire d’une pensée pour se guérir. Mais il faut qu’elle soit consciente... et elle ne l’est pas ! Ne sachant que faire, je m’assoie dans la neige, la prend dans mes bras. J’ai des larmes aux yeux, j’essaie de l’encourager, je réalise que je suis en train de la perdre, Et je pleure. Je pleure d’une rage impuissante, je ne peux pas la guérir, je n’en ai pas le pouvoir, seuls les fondateurs l’ont. Mon amie va mourir, Athéna va mourir ici, bêtement, dans mes bras ! — Je t’en supplie Antinea, reviens à toi, je ne veux pas te perdre ! Tu ne peux pas partir comme çà. Guéris toi, je veux que tu guérisse ! J’ai hurlé ! On a du m’entendre à des kilomètres. Dans mes bras, la biche se détend soudain… Elle ne tremble plus… Oh non… Je m’effondre en larmes, mon visage dans sa fourrure. Et puis… et puis je sens soudain la transformation. Antinea reprend sa forme humaine ? Elle me regarde en souriant, encore secouée, mais bien vivante. — Détend toi Christine, je vais m’en tirer sans mal. — Oh Antinea, j’ai eu si peur !!! Je me jette sur elle, prend son visage à deux mains. Je la couvre de baisers, je suis comme une folle, à l’image de l’immense peur que j’ai ressenti. Je ris et je pleure en même temps. Quel bonheur ! Profitant d’une pause, elle regarde autour de nous. Je découvre le chasseur à quelques pas de nous, médusé. Il y a de quoi ! — Qu’est-ce qui s’est passé ? Demande Antinea. C’est lui qui m’a tiré dessus ? — Je l’avais oublié celui-là ! Je bondis sur l’homme en ...
    ... grondant. En une fraction de seconde, j’ai pris l’aspect de ce mélange de vampire et de loup-garou dont Hadès m’avait affublé lors de cette fameuse nuit. Saisie d’une folie meurtrière, je le saisis à la gorge, le renverse, m’apprête à lui lacérer le visage avec les griffes de l’autre main. — Christine, non ! Arrête ! — Laisse moi Antinea, que je lui tranche la gorge ! — Ne fais pas çà, tu n’as pas le droit! — Mais il a failli te tuer ! — Je sais… Laisse moi faire. Avec regret, je relâche mon étreinte me relève… et reprend mon aspect humain. Antinea aide l’homme se relever. Il a eu la peur de sa vie. Il claque des dents, et il a mouillé son pantalon. Elle le regarde alors profondément dans les yeux. Je reconnais ce regard, elle va prendre le contrôle de son esprit. — Écoute moi bien, dit-elle. Tu vas reprendre ton fusil et rentrer chez toi. Tu vas oublier ce qui c’est passé ici. Tu a fait ta tournée et tu n’a pas trouvé de gibier. — Oui, et une fois rentré, tu raccrocheras ton fusil et tu ne chasseras plus jamais de ta vie ! — Oui d’accord, çà aussi, conclut Antinea avec un petit rire. Nous regardons l’homme descendre les pentes sans se retourner. Pour lui, ce qui vient de se passer n’a jamais existé... Je prend Antinea dans mes bras. Je tremble encore de cette immense peur qui m’a secouée, — Mon Dieu, quelle peur j’ai eu ma chérie. Quand je t’ai vue baignant dans ton sang sans pouvoir rien faire, je… j’ai cru mourir moi même ! — Alors c’est que mon heure était venue. Nous sommes ...