1. brother'n sister (6)


    Datte: 22/04/2019, Catégories: Hétéro

    La police avait immédiatement enquêté mais elle ne semblait rien trouver. La zone avait été très rapidement interdite d’accès et tous les lycéens avaient été réunis à l’intérieur du lycée afin d’être interrogés. Les parents de chacun avaient été prévenus et la majorité d’entre eux avaient rejoint leurs enfants afin de les guider dans ce moment délicat. Notre père, à Antoine et à moi, nous avait rejoint peu de temps après la découverte. Ensemble, nous avions été invités à répondre aux questions du capitaine de police, un grand homme barbu aux cheveux bruns et bouclés. -Vous vous appelez Salomé, c’est bien ça ? -C’est ça, répondis-je d’un ton neutre. -Je vais vous demander d’être très courageuse, mademoiselle. Pouvez-vous me dire si le visage de ce jeune garçon vous est familier. -C’est William Beauregard. Je ne le connais pas personnellement, je l’ai juste aperçu quelques fois mais je ne lui ai jamais parlé. -Si je peux me permettre, où l’avez-vous vu la dernière fois ? Un flashback me fit alors revenir quelques heures plus tôt, devant le cadavre du jeune garçon. Je discutais avec mon frère, des relents de bile me revenant parfois dans la gorge. « La police ne va pas tarder à arriver. Tu peux être certaine qu’ils vont vouloir nous interroger pour essayer de récupérer des indices. Surtout, ne parle pas de ce qu’on a fait au gymnase. S’ils te demandent la dernière fois que tu as vu William, nous sortions du lycée et avons été cherché ton sac de sport au gymnase. Nous l’avons ...
    ... vu passer en vélo quelques secondes. Tu as bien compris ? » Je me concentrais à nouveau sur l’inspecteur et lui répétait ce qu’Antoine m’avait demandé de dire. -Je vois. Il était environ quelle heure ? -Je dirais environ six heures moins vingt. -Soit dix minutes après la fin des cours. Je vous remercie, mademoiselle. Je sortis de la pièce du lycée réquisitionnée pour les interrogatoires. En jetant un rapide coup d’œil, je pus m’apercevoir que quatre autres agents haut-gradés se chargeaient de questionner les lycéens. Mon frère passa juste après moi et ressortit quelques minutes plus tard. Mon père demanda alors s’il était possible que l’on s’en allât et, après avoir obtenu l’autorisation, nous quittâmes la scène de crime géante. De retour à la maison, mon père nous demanda si tout allait bien. Antoine et moi lui répondîmes qu’il n’y avait pas de quoi s’en faire, nous avions déjà vu pire à la télévision. Il n’insista pas mais je vis, dans ses yeux, qu’il s’inquiétait. Évidemment que ce dont nous eûmes été témoins n’avait rien à voir avec ce que l’on pouvait regarder à la télévision ; un vrai cadavre est plus impressionnant de par son odeur et le sang. Toutefois, j’avais la très étrange sensation qu’Antoine allait vraiment bien. Comment pouvait-on voir un cadavre et rester aussi stoïque ? Un frisson glacial parcourut alors l’intégralité de mon corps tandis que je me remémorai mes pensées datant de la veille. J’en étais certaine, cela ne faisait plus aucun doute à mes yeux ; ...
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