Miroir, miroir... (2)
Datte: 22/08/2017,
Catégories:
Lesbienne
Sur le trajet Alyson se dit qu’elle aura besoin d’un avis, pourquoi ne pas inviter Manon ? Elle lui envoie un texto en lui disant de venir pour 21h. Manon est une amie d’enfance d’Aly. Bonne vivante, moins fine qu’elle et moins sportive elle est serveuse dans le restaurant de son père. Très gourmande dans la vie en générale elle adore la cuisine et la pâtisserie. Elle aime aussi voyager et être entourée. Ses parents sont divorcés ce qui a causé dès l’aube de ses 13 ans une instabilité, une incompréhension et un sentiment de rejet au moment du partage de la garde. Le coup de grâce arriva quand sa mère partit vivre en Espagne avec le nouvel homme qu’elle avait rencontré un an après son divorce donnant très peu de nouvelles à sa fille jusqu’à ne plus en donner du tout. Manon est restée vivre avec son père en gardant l’espoir que sa mère revienne vers elle un jour. Cette déchirure l’avait rendu caractérielle et blessante, elle en voulait à la Terre entière. Manon et Aly étaient inséparables mais comme Aly était auparavant en surpoids, son adolescence était synonyme de moqueries. Plus Manon grandissait plus elle était tyrannique même envers Alyson. Aly prenait sur elle mais avait plus de mal lorsque Manon s’attaquait à son physique avec sa nouvelle bande de copine du lycée. Un jour, un copain de classe lui a fait croire qu’il voulait sortir avec elle mais ce n’était en fait que pour se moquer d’elle devant tout le monde en pleine pause déjeuner. Elle attendait le soutien de Manon ...
... qui, à sa grande tristesse, riait elle aussi jusqu’à appuyer sur le fait qu’elle était grosse et que jamais personne ne sortira avec elle. Humiliée et rejetée, déçue par sa meilleure amie, cette méchanceté gratuite resta gravée dans sa mémoire. Elle commence alors à s’isoler, à camoufler son corps avec des vêtements sombres et amples, à s’éloigner de ses amis puis à trouver du réconfort à travers son écran d’ordinateur sur des forums avec des gens qui ne la voyaient pas, qui ne la jugeaient pas. Sa famille tentait de lui changer les idées, de la motiver à retrouver le sourire mais rien à faire. Alyson se renfermait. Un jour la moquerie de trop tomba. Avec ses parents, elle regardait un film où des abrutis humiliaient une jeune fille en sur-pois. Indirectement, l’humiliation et les moqueries enterrées pendant 2 ans refirent surface. La jeune fille ne put contenir ses sanglots comme-ci son corps se vidait de tout ce qu’elle avait emmagasiné pendant toutes ces années. Ses parents se sont précipités pour la consoler et lui demander ce qui n’allait pas. Après de longues minutes de sanglots l’empêchant de dire un mot, elle commence à se confier à eux, à dire ce qui la rongeait, ce qui la poussait à se terrer dans l’ombre. Ses parents compatissaient du regard, culpabilisaient en se demandant comment ils avaient pu ne pas voir sa détresse. Heureusement pour Alyson, ses parents l’écoutaient, étaient disponible pour leurs enfants, leurs donnaient tout ce qu’ils pouvaient pour réussir. ...