La randonnée
Datte: 29/04/2019,
Catégories:
frousses,
vacances,
bain,
forêt,
Voyeur / Exhib / Nudisme
humour,
québec,
... côté de la porte, il y avait une affiche écrite à la peinture noire. J’entrai, sur le qui-vive, au cas où, en repensant à ma chauve-souris. Il n’y avait qu’une grande pièce avec un coin-cuisine ; une vieille table en bois usé par le temps et quatre chaises disparates devant de grandes fenêtres à carreaux qui faisaient le coin. Un gros poêle à bois jaune et noir trônait près d’un comptoir avec lavabo et pompe à bras peinte en rouge. Pas d’armoire de cuisine, sauf en dessous. Sur ledit comptoir s’entassaient des cruchons remplis de sucre, de sel, de farine, etc. C’était écrit au feutre noir sur les contenants, heureusement, et il y avait aussi de la vaisselle d’une autre époque, poussiéreuse à souhait. De l’autre côté, il y avait un grand lit double des années 50 ou 60 tout en fer forgé brun-noir tout égratigné, recouvert d’un simple matelas propre et pas trop vieux. Au-dessus une autre fenêtre donnait sur la forêt avec rideaux à carreaux jaunes et blancs. Je m’imaginais déjà plein de choses en palpant le matelas. Hi ! Hi ! Le toit, légèrement en pente, était soutenu par de grosses poutres taillées à la main sur lesquelles étaient accrochés à des clous gigantesques toutes sortes d’objets anciens et rouillés ; faucille, scie, etc. Y manquait que le masque de Jason. Je soupirai, moi qui avais toujours rêvé d’avoir un chalet, j’enviais les propriétaires. J’enviais ce silence apaisant en me disant qu’il était temps d’aller me baigner moi aussi. Assis au fond du bassin en me ...
... pinçant le nez, j’admirais à travers l’eau brune les jambes des femmes qui se lavaient les cheveux debout près de moi. Et là, je vis une petite truite aller tirer sur un poil pubien de Marie, qui sursauta en donnant une tape dans l’eau. Le petit poisson fila à vive allure droit sur moi. J’arrondis les yeux en tassant ma tête le plus vite que je pouvais sous l’eau, il me frôla l’oreille. Je refis surface en crachant à pleins poumons. — Seigneur ! C’était quoi, ça, un poisson ? demanda Marie en lissant ses cheveux par-derrière.— Un mini-jaws ! répondis-je en reprenant mon souffle.— Ben oui ! Elle secoua la tête, découragée, en me regardant rieuse et Pierrette me demanda : — Belle vue d’en dessous, monsieur Cousteau ?— Pas autant qu’au-dessus, les jolies sirènes. Elles étaient magnifiques et trop excitantes toutes les deux, à regarder se laver avec la cascade en arrière-plan. Mon petit périscope refit surface. — Pierrette ?— Oui, Paul.— Popa y a le goût.— Oh !— Y en peut pu.— Pauvre lui.— Bon, fit Marie en sortant de l’eau comme une déesse pour aller s’étendre sur le sable fin, un genou levé, bras le long du corps, une vraie pub pour voyage dans le sud. Faites pas ça à côté de moi, allez dans la cabane, les obsédés.— Ça doit être plein de poussière, là-dedans ! fit Pierrette.— J’ai une meilleure idée, dis-je en repensant à mon rêve de ce matin.— Faites attention, ma tante, quand un homme dit ça, soit ça fait mal, soit c’est benle fun.— T’inquiète pas pour moi, la jeune.— Besoin de mon ...