1. 46.12 Suce !


    Datte: 07/05/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... je n’ai pas la force de partir… Et surtout, je n’ai pas envie de partir… j’ai envie de rester là avec mon beau brun… dormir avec lui quelques heures… le prendre dans mes bras, ou qu’il me prenne dans ses bras… Hélas, je sais que je ne peux pas espérer cela… après tout ce qui s’est passé cette nuit, je pense qu’il a juste envie de se retrouver seul et de faire dodo sans qu’on lui casse les burnes pour un câlin… non, je ne veux pas prendre le risque de me faire jeter au réveil comme la dernière fois que j’ai dormi chez lui… C’est au prix d’un effort physique et mental assez déchirant que je trouve l’énergie de relever mon dos et de lui annoncer : « Je vais y aller… » Quelque part, tout en prononçant ces mots, je caresse l’espoir secret qu’il me demande de rester… je prends mes rêves pour des réalités… je sais qu’il ne le fera pas… pas après cette nuit… momentanément apaisée par la fatigue, sa tête va bientôt se mettre à tourner comme le tambour d’un lave linge lors de l’essorage… à ce moment là, il aura besoin d’être seul… C’est dans un silence parfait que je m’habille en évitant de le regarder… Jérém n’ai rien rétorqué à l’annonce de mon départ… je me demande s’il a seulement entendu ce que je viens de dire… pas un mot de sa part, ni le même bruit dans mon dos… sans oser me retourner, je me demande s’il dort déjà… Voyant approcher inexorablement l’instant de quitter cet appart sans un mot de sa part après cette folle nuit, c’est machinalement que j’enfile mes baskets … mes ...
    ... doigts sont tellement nerveux que je n’arrive pas à boucler mes lacets… je suis déçu que ça se termine ainsi, j’étouffe, j’ai besoin d’air, besoin de quitter cet appart au plus vite… merde aux lacets, je laisse tomber, je les coince sur le coté… je me lève d’un bond, décidé à partir très vite sans me retourner, pour ne par être tenté de dire quoi que ce soit qui pourrait gâcher l’instant… Oui, c’est décidé, je partirai sans un bruit, sans un mot… Pourtant, lorsque je pose ma main sur la poignée de la porte, lorsque le mouvement de mon avant bras commence à entrebâiller le battant, je ne peux me résoudre à partir de cette façon… « Salut » je balance alors, comme une bouteille à la mer, espérant une réaction in extremis. Toujours pas de réaction de sa part. Je le regarde, je regarde une fois de plus sa nudité parfaite dans la pénombre… je regarde ce corps terrassé par tant de plaisir sexuel, un plaisir que j’ai à chaque fois provoqué, ou du moins contribué à provoquer… Son visage à moitié tourné vers la porte fenêtre, je n’arrive pas à voir si ses yeux sont fermés ou ouverts… il doit être assoupi… tant pis, je vais le laisser dormir… bien sur j’aimerais avoir un peu plus que ce silence en le quittant après cette nuit de dingue… Mais bon, je me dis que de partir ainsi, sur une si belle touche, sur une si bonne pipe, sans que le prolongement de ma présence ne provoque une éventuelle et probable prise de tête, est déjà une très belle option… J’ai tant eu de lui cette nuit… je l’ai ...