Business à Barcelone - 1 / 7
Datte: 11/05/2019,
Catégories:
fh,
fbi,
hplusag,
Collègues / Travail
voyage,
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nopéné,
portrait,
... super expériencebusiness. Mais au bout de deux ans de collaboration, la juriste finit par prendre conscience de la toxicité de cette relation. Le temps était venu de vivre un nouvel épisode et de voler de ses propres ailes. Toutes les bonnes choses ont une fin et même si elle s’épanouissait charnellement une petite voix continuait, en son for intérieur, à lui dire que ce n’était pas la vie à laquelle elle aspirait, pour laquelle elle avait été éduquée. L’aventure londonienne avait simplement été pour elle l’opportunité de vivre une sorte d’adolescence sur le tard et il lui fallait maintenant rentrer dans le rang. Le retour à Paris signifia pour Isabelle la fin de cette parenthèse libertaire et libertine qui était pour elle définitivement fermée, du moins le pensait-elle. Et depuis un an, sa vie sexuelle avait été un vrai désert. Un célibat choisi, après trois années de sexualité intense et diverse… Elle cherchait dès lors son homme, sans se presser ni se précipiter, mais avec détermination. Parmi ses fréquentations, elle en considérait certains dignes d’elle, mais aucun ne rassemblait la liste interminable des critères qu’elle s’était définis. Il ne s’agissait pas uniquement de critères physiques ou de personnalité, il s’agissait également de statut social. Il n’y avait que dans la littérature libertine que Lady Chatterley pouvait s’oublier avec un garde-chasse. Dans son monde à elle un mariage n’était pas si éloigné que ça, finalement, d’une fusion-acquisition… Comme tout ...
... le monde, elle utilisait quelques applications mobiles de rencontres « pour célibataires exigeants » et n’hésitait pas à partager un café ou un verre avec un profil remplissant à première vue les critères. Elle utilisait aussi son réseau d’amis pour en rencontrer d’autres. Elle avait trouvé des prétendants, mais aucun coup de cœur pour elle. Comme pour exorciser ses démons et assumer ses écarts de conduite londoniens, Isabelle se répétait qu’en fait l’expérience accumulée allait lui être profitable pour trouver un mari… et pour le garder. Car l’importance de la sexualité pour retenir un homme ne lui avait pas échappée. Certes elle ne crachait pas sur le plaisir et, comme on dit, elle avait bien pris son pied à Londres. Mais elle savait que ce qui pour elle était important devenait vital au masculin. Le large éventail de techniques qu’elle maîtrisait pour les avoir longuement pratiquées lui permettrait, pensait-elle, d’ôter à son futur époux toute envie d’aller voir si l’herbe n’était pas plus verte ailleurs… Étranger à toutes ces pensées qui traversaient l’esprit d’Isabelle, François se contentait de sourire intérieurement face à sa rougeur aux joues. Jeune et jolie sans doute, mais visiblement coincée également : si on ne peut même plus regarder une fille sans la faire rougir, où va-t-on… Il conserva pour lui la satisfaction d’avoir percé la cuirasse l’espace d’un instant et brisa rapidement le silence avant qu’un malaise ne s’installe, en embrayant sur des sujets strictement ...