Les bisous dans le cou (1)
Datte: 22/06/2017,
Catégories:
Lesbienne
... je suis envahie par une déferlante de plaisir brut, qui émane de mon sexe pour se répandre dans tout mon corps et le chavire de vagues bienveillantes. Encore étourdie, par pur instinct, je tends les lèvres vers Faustine pour l’embrasser, comme je l’aurais fait avec un amant. Soudain, pourtant, je réalise ce que je suis sur le point de faire et j’interromps mon geste avant que mes lèvres… Heureusement, elle n’a rien remarqué ou a feint de ne rien voir. Il faut dire que ce qui vient de se passer entre elle et moi est énorme: les bisous dans le cou prodigués par ma meilleure amie m’ont menés jusqu’à l’orgasme. Totalement dégrisée, je suis envahie par la honte. Mais Faustine désamorce la bombe d’un gros rire: "Rôh alors toi, ma chérie, tu avais drôlement besoin de te détendre on dirait!" Je ricane et file vers la salle de bain sans me retourner. otgowwhq Le miroir me renvoie l’image d’une fille aux pupilles dilatées, les joues empourprées, avec des traces de rouge à lèvres sur la nuque et un suçon en train de se dessiner. Les pensées toutes embrouillées, j’attends que Faustine aille se coucher pour foncer dans ma chambre. Seule dans mon lit, la porte verrouillée, je me masturbe ...
... jusqu’à m’endormir, en essayant de ne penser à rien. La nuit n’a pas chassé ma gêne. Le lendemain, Faustine se comporte comme si rien ne s’était passé, mais moi je n’arrive pas à la regarder sans penser au moment très intime que nous avons partagé toutes les deux, et surtout à l’instant où j’ai failli lui prendre la bouche… Les images se bousculent dans ma tête. Et si je l’avais embrassée, qu’est-ce qui se serait passé? Est-ce qu’elle m’aurait repoussée? Laissée faire? Est-ce que j’aurais aimé ça? Jusqu’où est-ce que l’on serait allées? C’est le champ de bataille dans mon cœur… Cette fille que je connais depuis que j’ai dix ans, ma meilleure amie, la personne que j’aime le plus au monde, est-ce que je suis en train d’avoir du désir pour elle? Est-ce que je suis en train de… Ces doutes, je passe la journée à les chasser, à les ignorer, à les enfouir derrière une muraille de raison. L’attitude de Faustine m’aide: elle se comporte comme d’habitude, et me fait oublier progressivement toute cette affaire, comme si je m’étais fait des films. Pourtant, quelque chose en moi, une voix que je choisis de ne pas écouter, sait que tout cela n’était que le tout premier pas vers quelque chose d’énorme.