L'héritier de Protée (13)
Datte: 27/05/2019,
Catégories:
Trash,
... Loin de moi cette idée, répond-il avec un petit sourire. Je pourrai très facilement faire bénéficier d’autres personnes de mes petits talents. Je dis simplement qu’avant de faire des dons aussi précieux, il conviendrait que la personne qui en bénéficie prouve qu’elle en est digne. Il me tend un piège. Mais je ne m’en rends pas compte. Et je tombe dedans. La compétitrice a décidé à ma place. Je repousse brutalement mon siège et me dresse face à lui. - Si ce n’est que çà, je suis prête à vous prouver ce que vous voulez, tout de suite, et de la manière que vous voudrez ! - C’est un défi ? - Prenez-le comme vous voudrez. Il règne un silence de mort sur la terrasse. Tout le monde a entendu le brusque accrochage. Kostia, Paolo et Hélène ne disent rien, impassibles, attendant la suite des évènements. Je croise le regard des deux sœurs. Vanessa semble inquiète. Antinea me fait «non, n’accepte pas» de la tête. Lentement Hadrien se lève, me fait face, une lueur inquiétante au fond des yeux. - Très bien… Suivez-moi… si vous l’osez ? Il se dirige vers un couloir de la résidence. Il fait un signe à trois autres convives. Je le suis sans mot dire, toujours dans le silence le plus total, suivie par les trois hommes désignés par Hadrien. Je marche d’un pas assuré, la mine ferme et résolue… et pour mieux cacher un début d’appréhension ! En un point du couloir, une porte en bois, ornée de ferrures, d’aspect très ancien. Hadrien la pousse découvrant un vieil escalier qui s’enfonce dans les ...
... sous-sols de la résidence. Il y règne une atmosphère de catacombe. Plusieurs couloirs faiblement éclairés s’ouvrent sur le couloir principal que nous suivons. Les trois hommes qui nous suivent nous quittent par l’un d’entre eux. Je me retrouve seule derrière Hadrien jusqu’à déboucher dans une vaste salle. Une salle… Je découvre l’inquiétant ameublement : une croix de saint André, des chaines, des fouets, des menottes, des fers, des portiques, des… trucs et des machins tous plus angoissants les uns que les autres. Dans un coin, un grand miroir sur pied. Une salle de torture... Au centre un trou dans le sol ou brule un feu, garni de pierres chauffées au rouge, et une ouverture dans la plafond au-dessus. Et juste à côté, une sorte de trône en marbre. Je me mords les lèvres, Antinea m’avait clairement fait comprendre de refuser ! - Ravissant décor, dis-je avec détachement. J’en connais qui serait prêts à payer pour être ici. - Intéressant… Tu n’as pas peur ? - Non. - Tu devrais… Le ton est glacial, contrairement à l’ambiance de la salle. Il y fait très chaud. Mais je ne le sens guère. Je fanfaronne, mais des frissons glacés me parcourent l’échine. Sans un mot, Hadrien retire sa chemisette, restant simplement en jean, torse nu. Il prend un fouet parmi d’autres. Je prendrai volontiers mes jambes à mon cou, mais quelque chose m’empêche de le faire, je suis comme paralysée. - Sais-tu ou nous nous trouvons Christine ? C’est dans cette salle que je m’amusais et que je m’amuse encore ...