1. Oh! Je suis une putain ! (5)


    Datte: 23/06/2017, Catégories: Transexuels

    ... moralement et physiquement. Les seuls vêtements que j’ai pu sauver de mon appart’ sont soit des chemises classiques, soit des jeans, le reste avait pris feu. - Léa ! T’aurais pas un pyjama à me prêter ?! Pour une fois elle ne rechigne pas, heureuse qu’elle est d’avoir de nouvelles sandales, je commence même à être un peu jaloux. C’est normal ?! Elle me passe une sorte de salopette grise en tissu léger qui me va bien sûr comme un gant. - J’ai l’air d’une gamine, dis-je en me regardant dans le miroir. - C’est tout ce que j’ai, me rétorque-t-elle. Tu sais que je préfère m’habiller léger le soir. Je me retourne vers elle et c’est vrai que pour s’habiller léger... elle porte une culotte rouge et un débardeur blanc des plus simples. Léa est une sportive, ses jambes sont bien dessinées, son ventre plat avec un peu d’abdos, des fesses bien bombées, le corps parfait quoi ! Elle tient un blog où elle met des programmes nutritifs et de fitness, où parfois elle doit se mettre en tenue de sport, ou en robe pour motiver certains et exciter d’autres j’imagine... N’étant pas de grands mangeurs, nous nous partageons une pizza en face de la télé où passe un film d’horreur. Léa me jette quelques regards furtifs en mordant dans une tranche, elle me scrute et passe ses mèches sur ses oreilles. Je rougis et plie mes jambes de côté, sous mon corps. La pizza finie, nous essayons de nous concentrer sur le film. Léa s’appuie sur moi, croisant ses jambes nues, et posant sa tête sur ma poitrine. ...
    ... J’entremêle mes doigts aux siens et regarde la télé, tout en évitant de penser à Mike. Mais impossible. Les images défilent dans ma tête, celles où il me plaque violemment contre le mur, où il enfonce sa queue en moi, et où j’assiste, en face du miroir, impuissant à ce spectacle, implorant qu’il me la mette jusqu’à la garde, tremblant et couinant sans arrêt. Je ravale ma salive et serre la main de Léa qui, en voyant ma détresse dans mes yeux, me demande si je vais bien, en levant vers moi son regard doux comme le miel. Je ne l’ai vu que rarement ce regard, et ça ne fait que m’émouvoir davantage. Léa le sent et se blottit davantage contre moi, son regard fait fuir le mien, mais elle me rattrape en passant ses doigts dans mes cheveux, sans lâcher mon autre main qui devient moite. Je la serre contre moi, elle arrive à me calmer en me chuchotant des mots au creux de mon oreille, elle me dit que tout ira bien, elle m’embrasse et me soigne, je lui rends son baiser et je pleure, sans même savoir pourquoi, mais dans ses bras, je me calme. Le matin, je me réveille, seul dans le salon, sous le poids protecteur d’une couverture. Je la jette de côté et me lève sur la pointe des pieds pour m’étirer. L’appartement est vide, Léa est partie travailler, me laissant sur la table quelques billets. Je pense aller mieux depuis hier soir, je me sens prêt à affronter la situation ; à affronter Mike. Je vais dans ma chambre et je prends n’importe quel jeans qui me passe sous la main et un t-shirt simple. ...
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