La nuit où nous avons cédé
Datte: 10/06/2019,
Catégories:
fh,
extracon,
Collègues / Travail
hotel,
amour,
cérébral,
Oral
pénétratio,
tutu,
confession,
amourcach,
extraconj,
Il faut que je le raconte, que je le couche sur le papier, à défaut de me coucher dans tes bras, ça je ne peux plus, peut-être plus, je ne sais pas… la distance physique engage-t-elle la distance des sentiments ? Je voulais tellement quitter cette région que le travail m’avait imposée, c’était sans compter sur notre rencontre. La vie ne se déroule jamais comme on avait prévu ! Écrire me redonne un peu des douces sensations vécues avec toi, me redonne l’envie de toi, je sens mon désir chauffer mon corps, me mouiller là, où tu aimais tant glisser tes doigts, ton souffle et ta voix, je ne le peux plus à présent… Comment commencer ? Par le début, alors voilà : de longs mois à se rencontrer, très professionnellement, trop, pour être honnêtes. Tu as déboulé dans ma vie un matin de presque été, j’étais en retard, j’avais oublié que quelqu’un devait venir, que je devrais sinon former, du moins initier vitesse grand V, avant sa prise de fonction. Et je te vois, m’attendant sagement assis dans ce hall vide. Tu te déplies, tu es plutôt grand. Et puis le temps passe, après cette petite semaine de proximité déjà troublante pendant laquelle il fallait te montrer tant de choses. Tu as pris tes fonctions, tu m’appelles quand tu as besoin d’un conseil, toujours le professionnel d’abord, puis nous parlons de nous aussi, de la famille, un peu des enfants. Je te confie un jour que je ne vais pas très bien, que je donne le change pour faire bonne figure, que je me pose des questions sur notre ...
... métier : tu restes silencieux, je te sens touché, tu me demanderas d’ailleurs la fois suivante si je vais mieux ; inquiet, tu me demanderas à chaque fois si je vais bien. Toutes ces réunions à s’observer furtivement, à surprendre nos regards, j’aime tellement quand tu es là, je regarde tes longs doigts, celui de ta main gauche surtout, auquel brille un anneau d’or jaune, le même que le mien. Il y a eu ce déjeuner, bruyant, avec tous ces collègues que l’on aime bien pourtant, tu voulais être près de moi mais d’autres ont pris la place, tu en as été déçu, tu me l’as dit. Je t’ai répondu que tu serais mon premier invité à la fête que je donnerai quand je quitterai ce poste et cette région : là je t’ai désarçonné, tu ne t’y attendais pas. Je ne m’attendais pas non plus à ce qui va suivre, le jour où tout a basculé. Pourtant je l’espérais. C’est somme toute assez banal : un séminaire loin de chez nous, des chambres d’hôtel voisines, et je décide ce soir d’aller te retrouver, de risquer le tout pour le tout. Nous avons passé la journée ensemble, l’un à côté de l’autre, y compris au restaurant d’entreprise, je sais que tu es seul ce soir dans cette chambre impersonnelle et triste, puisque je le suis aussi. Je veux être avec toi encore, mais autrement. Je me suis douchée, changée, parfumée (léger), je suis prise d’un coup de folie quand je frappe à ta porte. Tu ouvres vite, comme si tu m’attendais, comme si tu savais que ce serait ce soir ou jamais. Tu as quitté ta veste, ta cravate, ta ...