Touchée, pas coulée
Datte: 12/06/2019,
Catégories:
fh,
couple,
cérébral,
revede,
pénétratio,
... d’un air hilare de connivence masculine. L’esprit de Gilles, probablement quelque peu émoussé lui aussi, ne percuta pas spontanément. — Et alors, comment est-ce qu’on appelle les habitantes de Bellecombe à ton avis ? Hummm ?— Aaaaah ouiii, je crois que j’ai trouvé, fit-il le sourire fendu d’une oreille à l’autre. Les Bellecombaises, c’est ça ?— Gagné ! glapit mon benêt d’homme, joyeux comme pas deux. En l’espace d’un temps très bref, mon cerveau s’était connecté sur le mode multitâche, fonctionnalité somme toute exclusivement féminine – l’un de nos rares privilèges ! – qui permet de transcender les limites de l’espace-temps et de faire plusieurs choses simultanément. En l’occurrence, une partie de mon énergie cérébrale tentait par tous les moyens de faire obstruction à l’afflux sanguin qui montait dangereusement vite en direction de mes joues, une autre s’efforçait de graver en lettres de feu dans mes yeux :« chéri, plus jamais ça ou je… », tandis qu’une autre me disait à l’oreille :« zen, ma belle, zen, fais-leur ton plus beau sourire ». Et, c’est bien connu, ce que femme veut, femme l’obtient. Enfin à peu près. Je crois que j’ai réussi à sourire franchement, mais le rouge aux joues n’avait pu être évité. — Et ouais, et en plus je fais des bons desserts ! dis-je en me levant pour passer plus rapidement à autre chose et essayer de garder contenance.— Ah, donc tu es vraiment très gourmande ! Ben en tout cas, tu le portes bien ! fit Gilles, du tac au tac, avec un grand clin ...
... d’œil et un air goguenard.— Ahh c’est malin ! lui retournai-je avec un clin d’œil et un sourire en coin tout en me dirigeant vers la cuisine. À cet instant, le tiroir des E.I.P.D. se rouvrit dans ma tête et j’en ressortis le dossier clin d’œil.Mal rangé ! pensai-je. Dessert et café achevés, notre hôte nous quitta à regret mais l’heure était tardive et il fallait être en forme le lendemain. — Un grand merci pour cette soirée fort sympathique. Dommage que nous n’habitions plus près les uns des autres, on aurait l’occasion de partager ces instants plus souvent.— En effet, fit Vincent, c’est dommage, c’était en effet un très bon moment.— En tous les cas, vous êtes les bienvenus sur Montpellier quand vous voulez. Mon appart’ n’est pas immense, mais j’ai une chambre d’amis et en plus, la mer n’est pas loin…— Bon alors ça motive encore plus. Porte-toi bien en tout cas et prudence sur la route pour rentrer ! fis-je en lui claquant la bise, une main sur son épaule.— Soyez tranquille, en plus avec le GPS, je me mets en pilotage automatique. Bye ! Vingt minutes plus tard, vaisselle et cuisine rangées, débarbouillage accompli, je trouvai le matelas bienvenu. Vincent me rejoignit un petit quart d’heure plus tard, alors que je commençais à me laisser aller dans les bras de Morphée, et s’allongea contre moi, sa main posée sur mon ventre. — Bien agréable, comme soirée.— Hmm…— Ça t’a pas plu ?— Si, si.— Si mais quoi ? insista-t-il.— T’es un peu lourd avec la Bellecombaise !— Rrrhoooo, t’exagères ...