Antoine
Datte: 15/06/2019,
Catégories:
fh,
init,
conte,
fantastiqu,
initiatiq,
... chez lui qu’en milieu d’après-midi, les bras chargés de paquets. Il lui fallut deux heures pour ranger sa penderie – il dut trier tous ses vêtements. Ensuite, il partit donner les habits inutiles à des bonnes œuvres puis revint chez lui pour faire un brin de ménage. Une fois l’aspirateur rangé, il s’affala sur le lit, éreinté. Il passa la soirée seul à se reposer et en fut ravi. Il se regarda un film puis s’endormit avec bonheur. Le lendemain, en sortant le café de son placard, il trouva une carte posée près de lui. Cela le fit sourire. Il s’assit avant de la déplier. « Un colis s’impatiente sur ton paillasson. » Ah bon ? Pensa Antoine en souriant. La tournure de la phrase l’avait fait tiquer. Un colis impatient ? C’était étrange. Il s’attendait donc à voir un être humain, une femme, peut-être, mais fut déçu de constater que ça n’était qu’une tournure littéraire, car il s’agissait bel et bien d’une boîte sans vie. Curieux, il ferma la porte en la poussant du pied, trop concentré par son cadeau pour se préoccuper du boucan que fit la porte en claquant. Alors que sa machine à café lui préparait sa boisson chaude du matin, Antoine ouvrit le paquet et son contenu exacerba plus sa curiosité qu’il ne la contenta : des menottes. Il les sortit et les regarda en souriant. — Votre désir de me dominer est maintenant plus qu’évident ! s’exclama Antoine.— Moi ? Je te domine ? Depuis quand ? répondit la voix de la femme.— Allons, à quoi cela va-t-il servir ?— Antoine, je croyais que tu ...
... avais compris, dit la femme avec douceur, mais fermeté. Jamais je ne viendrai en personne te voir. Ce n’est donc pas pour moi que tu t’attacheras.— Oui, enfin, je m’attacherai sur votre ordre. Alors même si c’est une autre femme qui est présente, ça revient au même. Ce cadeau vient de vous, c’est tout ce qui compte. Et puis, pourquoi le niez-vous ?— Parce que je ne cherche pas à te dominer ! s’exclama l’inconnue.— Vous ne devriez pas refuser d’admettre vos envies, surtout lorsqu’elles sont aussi évidentes !— Antoine ! Je ne cherche pas à te dominer, c’est la vérité. C’est pour ton apprentissage et pour rien d’autre.— Que vais-je apprendre ? À me laisser faire ? N’ai-je pas réussi avec Irène ?— On va aller encore plus loin. Fais-moi confiance. En ce qui concerne la domination, si ça t’excite de l’imaginer, ne te prive pas, mais je te le répète, ce n’est pas ma volonté. Antoine n’insista pas, mais il n’en pensait pas moins. Il était transparent qu’elle était sa maîtresse. Il sourit tout le reste du petit déjeuner. Lorsqu’il eut fini, il partit se laver les dents puis regarda ses placards remplis de ses nouveaux vêtements. Il se choisit un pantalon, une chemise, une paire de chaussettes noires – comme le pantalon, puis se regarda dans un grand miroir collé aux portes d’un de ses placards. — Comment te trouves-tu ?— Sublime, répondit Antoine. Merci, maîtresse. Antoine la sentit tiquer à ce titre puis il crut l’entendre rire, mais n’en fut pas certain. — Et maintenant, maîtresse ? ...