Le professeur
Datte: 17/06/2019,
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... t’arrête, Paul. Si cette pratique se maintient dans le temps, c’est plutôt parce que les hommes l’imposent aux femmes.— Non, Clara, ce n’est pas si simple. La muqueuse ano-rectale est pourvue de nombreuses terminaisons sensitives. L’introduction sans ménagement de doigts ou d’un pénis provoque des douleurs. Par contre une introduction très douce accompagnée d’une bonne lubrification peut-être « neutre » ou se révéler très agréable ou le devenir petit à petit, jusqu’à procurer des plaisirs orgasmiques. Cette muqueuse n’est pas pourvue de corpuscules de volupté de Krause comme le clitoris, le pénis, le vagin, ni de tissus érectiles et pourtant la volupté survient.— Comment cela se fait-il ?— Tout endroit du corps stimulé dans des circonstances exaltantes peut devenir érogène. Le lobe de l’oreille par exemple…— Étonnant, très étonnant, me lance Clara.— Ce n’est pas tout. La contiguïté avec le vagin rend la zone anale apte à l’éroticité. La cloison vagin-rectum est mince. En stimulant la paroi rectale côté anal, le doigt ou le pénis stimulent indirectement le vagin où se trouvent des tissus érectiles. L’implication des viscères donne aux sensations une coloration « viscérale ». Dans le cas de la pénétration profonde du vagin par le pénis ou les doigts, on ne fait qu’ébranler indirectement ces viscères. Dans le cas de la pénétration anale, on est dans les viscères. Mais dans des deux cas c’est le même viscère – l’intestin— qui est contacté. Or tout ce qui touche aux tripes ...
... éveille des sensations et des émotions particulières. À l’inverse, des émotions profondes donnent des serrements dans le ventre : « Ça nous prend aux tripes ». Plus que viscérales, ces sensations sont vécues avec un mélange inédit de plaisir, d’étrangeté et de bouleversement. Il existe des facteurs psychologiques qui élèvent le niveau d’excitation. La transgression que constituent ces caresses excite la femme qui s’y prête et active son imaginaire. Le caractère de don total et impudique de son offrande émeut la femme de façon considérable.— Tu en parle très bien, Paul, j’allais dire « Grand Maître ». Tout ce que tu m’apprends me trouble beaucoup. Il faut que tu saches que Marc m’a embêté avec ça. Il voulait que j’accepte d’essayer et j’ai toujours refusé.— Il ne faut pas se forcer. Néanmoins c’est comme dans la cuisine, tant que tu n’as pas goûté à un plat, tu ne peux vraiment pas savoir si tu vas l’aimer ou non. Il faut goûter délicatement et voir…— J’aime beaucoup ce que tu viens de dire « Grand Maître ». Si Marc en savait aussi long que toi, s’il était aussi délicat, j’aurais sans doute accepté de goûter à cette pratique si particulière.— Un couple doit se servir de la sexualité pour développer sa confiance, sa complicité, pour jouer, éprouver ce plaisir ultime. Rien ne doit être tabou, tout doit pouvoir être expérimenté si c’est fait dans le profond respect de l’autre et pour répondre à la demande soit commune soit de l’un des partenaires.— Il faudra que tu donnes des cours à ...