Des retrouvailles
Datte: 20/06/2019,
Catégories:
fh,
rousseur,
amour,
Oral
pénétration,
Mai 2013, Paris Une promenade à Paris c’est très agréable, surtout au mois de mai. Je me sens comme Bel Ami de Maupassant ; j’erre sur les grands boulevards parisiens. On rencontre toutes sortes de gens, des touristes à l’air perdu, un plan à la main, des Japonais avec un appareil photo, des cadres en costume-cravate, des employés de bureau pressés, des consommateurs sortant des magasins avec de grands sacs à la main, quelques retraités qui se promènent. J’observe cette faune avec curiosité d’un pas nonchalant. L’air est doux et le soleil brille entre les arbres lourds d’un feuillage de printemps. J’ai terminé mon rendez-vous de travail plus tôt que prévu et j’en profite avant de rentrer chez moi. Soudain, je sens quelqu’un qui me prend le bras. Sensation pas très agréable dans un lieu public ; on se sent agressé tout de suite. Je me retourne vivement et me trouve nez à nez avec une jeune femme rousse aux bleus. Que me veut-elle ? — Eh bien alors ! Maxicon, tu ne me reconnais pas ? Je m’appelle Maxime ; une seule personne peut m’appeler comme ça, et c’est Carotte ! Ou plutôt Lola, ma copine d’enfance et de lycée quand nous habitions Saint-Brieuc, en Bretagne. À Paris et périphérie, on parle d’environ cinq millions d’habitants ; la possibilité de rencontrer quelqu’un par hasard est vraiment infime. On s’était complètement perdu de vue. Incroyable ce qu’elle a changé : je me trouve face à une jeune femme distinguée et qui sait qu’elle est belle. — Carotte, c’est toi ? Mais ...
... c’est incroyable ! Je croyais que tu vivais à Londres ?— Oui, mais c’est une longue histoire. Maxicon ! Mais tu es musclé… Maintenant, t’es vraiment un homme. Ça fait combien d’années ?— Je dirais environ dix ans. Eh bien, ça alors, Carotte à Paris ! T’as des nichons maintenant ou je me trompe ? Viens, on va boire quelque chose et tu vas me raconter ta vie. Combien d’enfants as-tu ? Mai 1998, Saint-Brieuc — Maxime, Maxime, viens, on va jouer à la marelle.— Mais non, Lola, je ne vais pas jouer à la marelle : c’est pour les filles. Si tu veux, on joue avec mon camion. Lola, c’était la fille des voisins ; on jouait tout le temps ensemble quand nous étions enfants. Notre amitié a continué jusqu’en troisième, même si quelques railleries de nos camarades nous ont fait quelquefois douter au début de notre adolescence. Pour moi, Lola était pratiquement asexuée, une petite fille maigre et tellement rousse qu’elle était souvent victime de moqueries qu’elle me racontait en pleurant. J’étais l’unique (garçon ou fille) à pouvoir l’appeler « Carotte », et cela en secret, bien sûr. Nous fréquentions les mêmes classes et nous nous racontions pratiquement tous nos secrets. Sa mère était Anglaise. Très jeune, elle avait épousé son père, Français, et était venue s’installer un peu contre son gré en Bretagne. J’adorais aller chez Lola ; je les écoutais parler anglais, je mangeais du pudding, des gâteaux, et buvais le thé que nous préparait sa mère : c’était tellement exotique ! Je me rappelle que sa ...