L'enquête
Datte: 25/06/2019,
Catégories:
fh,
frousses,
fdanus,
... l’hôpital, Grim dit, tout en stationnant sur un emplacement réservé à la police : — Suivez-moi. Examen de routine. À peine sort-il de sa voiture que plusieurs personnes le saluent. Tous du corps médical. Et tous avec un large sourire. — Vous êtes connu ici, dirait-on, lui fais-je remarquer.— Ouaip. OK. Bon… Je n’en saurai pas plus. À l’accueil, il demande le Docteur Descamps. — Attendez en salle 3, je l’appelle tout de suite, répond la réceptionniste, une jeune beurette plutôt mignonne. Je lui demande : — Où se trouve le capitaine Dupavé ?— On m’a prévenue de son arrivée. Elle est aux urgences. Impossible de la voir pour le moment. Je vous préviendrai quand j’aurai des nouvelles.— Merci infiniment. J’ai déjà remarqué que l’extrême politesse amenait les gens à être plus sympathiques et plus serviables. Hervé intervient : — Venez, c’est par ici. Natacha se contente de nous suivre, sans un mot. Par contre, elle est un peu plus nerveuse que tout à l’heure. Elle serre son sac contre elle, comme un rempart. Arrivé dans la salle 3, Hervé s’installe dans un fauteuil et nous montre les autres sièges. — Dites-moi, Mademoiselle… Je sais que vous travaillez chez le notaire, mais depuis combien de temps êtes-vous là ?— Ça doit faire trois mois maintenant. Je m’occupe de la comptabilité. En général, je suis en horaire décalé, de sept à dix heures du matin, et parfois en fin d’après-midi. Mais ce n’est pas toujours possible.— Et depuis combien de temps êtes-vous en France ?— J’ai mes ...
... papiers, vous savez…— J’en suis sûr. Je voulais juste engager la conversation. C’est agréable de pouvoir parler à une jolie fille… J’interviens : — Je dois passer un coup de fil.— OK, me répond Hervé. Et je sors. Je pense qu’il sera plus efficace sans moi. —o–o— Je retourne à l’accueil et demande des nouvelles de Catherine. — Désolé, monsieur, toujours rien.— J’ai une autre question… Comment se fait-il que vous connaissiez tous Monsieur Grimaldi.— Ah… Vous ne savez pas ? Hervé était dans l’Escadron départemental de sécurité routière. Chaque fois qu’il interpellait un conducteur alcoolisé, il s’arrangeait avec un juge pour qu’il y ait une peine de Travail d’intérêt général, ici, à l’hôpital.— Je vois. Ça a duré longtemps ?— Une bonne dizaine d’années. Il passait souvent voir comment le chauffard s’en sortait. De fil en aiguille, nous avons sympathisé avec lui. Il a un air bourru, de prime abord, mais c’est un être doué pour apprendre la vérité. Je ne sais pas comment expliquer, mais il a le don de comprendre les gens et de leur soutirer des informations, comme ça, l’air de rien. C’est très efficace. Le téléphone sonne. — Excusez-moi, je dois prendre cette ligne.— Bien sûr.— La réception ?— …— Entendu.— … Elle raccroche. — Le Capitaine Dupavé est sortie des urgences. Elle est en chambre 418. Elle sera opérée demain matin. Un médecin s’approche, plutôt beau gosse. — Asma ? Vous m’avez appelé ?— Oui, Docteur. C’est Hervé qui vous demande en salle 3, pour un examen post-traumatique de ...