le rendez-vous
Datte: 26/06/2019,
Catégories:
fh,
volupté,
ecriv_f,
Comme promis Violine me rappela dans les jours qui suivirent. J’avais une invitation pour ce soir … Un peu farfelue, elle m’avait mis au défi de ne lui amener ni fleurs ni vins, mais une belle plume soyeuse .. ben voyons. J’ai du faire tous les magasins de décoration de la ville. Les vendeuses allaient du fou rire aux regards méprisants, genre « mais c’est quoi ce pervers ! ! » .. la honte … j’ai trouvé mon bonheur quand même et j’avais hâte de présenter mon trophée. En vacances chez ses parents, Violine squatte leur résidence de bord de mer. Une petite propriété que j’avais déjà visitée, il y a quelques années. L’extérieur d’un abord moderne ne gâche pas un intérieur rustique. Une cuisine ouverte sur la salle à manger, dont le plafond est recouvert de poutres en chêne foncé. Le mobilier assorti aux poutres, un style assez fermier en sorte, se compose d’une table épaisse et rectangulaire, entourée de deux bancs tout aussi cossus, d’un buffet bas et d’une commode. Et le salon, un coin douillet, nous offre le confort d’un canapé moitié bois moitié tissu, d’une table basse et un meuble télévision. Quand je sonne à l’entrée, ma plume à la main, j’ai toujours autant le trac de me retrouver face à ma douce. Violine m’accueille dans l’entrée, me félicite pour la plume avec un sourire radieux et me demande de ne pas retirer ma veste. Prostré dans l’entrée, j’entend le tintement de verres, le craquement de l’osier d’un panier, le bruit sourd d’une bouteille … qu’est-ce qu’elle mijote ...
... encore ? ? ? Et la voilà, qui débarque, un petit gilet sur ses épaules, parée de sa plus jolie robe, suffisamment blanche pour laisser transparaître un bikini bleu marine et bien évidemment un panier au bras. De sa main libre elle attrape la mienne, nous passons la porte et nous dirigeons vers la route. Dans ces coins reculés de campagne, les portes ne se ferment pas ou si peu souvent que je n’en suis même pas choqué. Nous traversons la route, coupons à travers champ et à peine cinq cent mètres plus loin, nous arrivons sur le sable encore tiède de cette belle journée d’été. Violine poursuit le fil de sa pensée, du fond du panier elle sort une serviette de plage bien large et moelleuse qu’elle étale sur le sol, s’y assied, et me tend la bouteille de champagne. Bercés par le bruit des vagues, enlacés tendrement, distraits par le chant des mouettes, nous dégustons nos coupes. La vue est romantique, le soleil rougit le ciel et tranche avec l’horizon de la mer. La soirée s’annonce sensuelle. Violine maintenant assise entre mes jambes, laisse son dos reposer contre mon torse, sa tête blottie contre mon cou, une main sur mon genou qu’elle caresse doucement. Il n’y a pas que le champagne que nous savourons, il y a aussi cet instant perdu dans l’infini, un moment de tendresse où les mots seraient de trop. Le silence n’est pas lourd, il est plein de promesse … Au deuxième verre, nos langues se délient. Nous évoquons des souvenirs de nos années d’étudiants, nous échangeons des banalités ...