1. Les amis de mon fils (1)


    Datte: 04/07/2019, Catégories: Trash,

    ... rions de plus en plus facilement. Lorsque l’un d’entre eux arrivait en me disant qu’il était en retard le matin, je le traitais de “p’tit branleur” en rigolant et la conversation pouvait ainsi démarrer : “Bien sûr que je suis un branleur ! J’ai pas de copine, pas le choix ! Par contre, “petit”, il faut voir !” Et il riait à son tour, tout content de sa répartie. Pour ne pas perdre la joute, je me suis sentie obligée de répondre quelque chose comme : “Elle est certainement plus petite que ta grande gueule !”, toujours sur un ton très décontracté, évidemment. “Ah oui ? Vous pensez ça ? Vous voulez la voir ? — Non, j’ai peur de rire encore plus et je dois avoir l’air sérieuse ! — Pourtant, tu ferais moins la maline après l’avoir vu pourtant, ma p’tite Rosie !” Il avait répondu cela avec un clin d’œil et surtout, en me tutoyant pour la première fois. Je restais sans voix quelques secondes, il avait gagné la joute verbale ! Les autres continuaient à rire sans renchérir davantage. La sonnerie retentit et ils se dirigèrent vers leur classe. Même si j’avais toujours fait en sorte d’avoir une certaine autorité, comme le fait que les étudiants me vouvoient, là je n’avais rien répondu, prise de court. Rien de grave, me dis-je, ça lui a peut-être échappé. Arriva le soir, plus de 18H30, mon fils devait déjà être à la maison depuis longtemps, mais moi je faisais le tour des salles de cours pour vérifier qu’elles étaient bien fermées. Presque plus personnes dans les locaux à part quelques ...
    ... profs, certainement en train de corriger des devoirs ou de préparer des cours, seuls dans leur classe. Une fois, j’avais enfermé un prof comme ça, qui faisait sa sieste. Je n’avais pas vu de lumière alors j’ai directement fermé la salle et je suis partie. Il avait dû sortir par la fenêtre (au RDC, heureusement), et grimper par-dessus le portail de l’école ! Du coup maintenant, je vérifie systématiquement, même lorsque je ne vois pas de lumière. Mon tour de routine fini, je sortis et me dirigeai vers le parking extérieur. Arrivée devant ma voiture, une voix m’interpella, c’était un de “mes” ados de la cour de récréation qui était assis sur un banc plus loin avec deux autres lycéens. J’ai mis quelques secondes à les voir. Il y avait Sam (celui qui m’avait tutoyé quelques heures auparavant), Kevin et Hugo, qui faisaient également partie de mon “cercle protecteur” pendant la pause. Ils avaient des bières et Kevin était en train de fumer. Je leur fis au revoir de la main et allai pour monter dans ma voiture lorsque Sam insista : “Viens boire une bière avec nous ma petite Rosie !” Encore un tutoiement, pensais-je, et une appellation un peu trop familière. J’allais me rapprocher un peu pour lui dire d’arrêter de me tutoyer mais Kevin, visiblement légèrement éméché, enchaîna : “C’est pas un prénom de chienne Rosie normalement ? — Et toi, tes parents t’ont appelé “Kevin” car ils débordaient d’imagination ? — ... ” Quelques secondes de blanc et rire général ! “Comment elle t’a remballé ...