1. Le récit de Maricke


    Datte: 14/07/2019, Catégories: prost, hdomine, chantage, portrait, amourdram, tarifé,

    ... une voiture avec un cheval et rentrait chez lui le lendemain, il nous emmènerait. Il lui proposa même de l’installer dans un petit logement qui était son bien. Il y avait logé une vieille domestique qui venait de mourir. Il le ferait rénover pour que nous y soyons plus à l’aise. Il connaissait même une brave dame qui pourrait s’occuper de ses enfants lorsqu’elle travaillerait. Elle voulait refuser, mais il était si persuasif, si charmant et également si beau ! Il vint nous prendre le lendemain au milieu de la matinée avec son petit phaéton. Il me fit monter avec ma mère sur le siège et les garçons prirent place à l’arrière. Nous étions bien, maman, qui depuis quelque temps était bien taciturne, se mettait à parler et à rire des mots d’esprit de notre gentil compagnon. Il la serrait contre lui, la protégeant du froid qui n’était pas si terrible. À midi, nous nous arrêtâmes dans une auberge qu’il avait l’air de connaître. Nous mangeâmes comme des rois, servis à table par une servante, je n’en croyais pas mes yeux. Notre compagnon était doux, à la fin du repas il nous prit chacun à notre tour sur ses genoux. J’étais très heureuse, je me sentais bien dans ses bras et me pelotonnais contre lui. Il me garda ainsi un long moment, me serrant dans ses bras comme le faisait notre pauvre père. La mère avait dit qu’une grande chèvre comme moi était bien trop vieille pour jouer les bébés ! Mais notre ami plaida ma cause, lui disant que j’avais bien le droit, moi aussi, de trouver un peu ...
    ... de chaleur et de réconfort après les années terribles que nous venions de traverser. Il continuait de discuter joyeusement avec notre mère en prenant le café et même un petit « pousse ». Il était également généreux et donna un bon pourboire aux employés quand nous fûmes sur le départ. Nous avons ri tous les trois pendant le reste du voyage, les petits s’étaient endormis, bercés par les mouvements doux de l’attelage sur cette belle route. Lorsque la nuit tomba, nous nous sommes arrêtés dans une belle petite ville, dans une pension où il semblait avoir ses habitudes. Il avait pris deux chambres et nous avait de nouveau offert à dîner. La soirée avait été des plus agréables et nous sommes montés nous coucher tous les quatre vers neuf heures. Je mis un peu de temps à m’endormir, rêvant d’une belle maison où nous serions heureux tous les cinq. Je serrais mon caillou, l’embrassais, comme pour remercier papa de la bonne fortune qu’il nous faisait. Le lendemain, maman n’était pas dans la chambre et lorsque j’arrivai dans la grande salle de l’auberge, elle n’y était pas non plus. Vers dix heures, ils sont descendus tous les deux, l’air heureux. Maman avait l’air gênée, mais radieuse. Notre nouvel ami la tenait serrée par la taille, et elle était gaie comme elle ne l’avait plus été depuis si longtemps. Nous reprîmes notre route après un déjeuner de roi. La fin du voyage fut très joyeuse, ma mère ne cessait de rire des blagues de notre bienfaiteur, celui-ci lui posait parfois un polisson ...