La prédatrice (3)
Datte: 14/07/2019,
Catégories:
Hétéro
... comme des amants. Que se passait-il ? Elle ne s’attendait pas à cette réaction de sa part. La semaine qui s’était écoulée avait été un véritable cauchemar à cause de sa faute, et elle repensait à ce genre de chose ? Pour masquer son trouble, elle sortit une banalité, lui expliquant pourquoi elle était là. Ce qui était stupide, il s’en était douté ! La conversation l’aidant à ne pas penser à ce qu’ils avaient fait, elle le questionna dans la voiture sur ses études et il répondit de façon succincte à ses questions. Lui aussi devait être nerveux d’être seul avec elle. Peut-être que lui aussi avait passé une mauvaise semaine, réalisa-t-elle. Il avait eu l’air d’apprécier mais peut-être avait-il eu comme elle des remords par la suite ? Cette réalisation lui fit sortir de la tête toute pensée défendue. Il fallait crever l’abcès, décida-t-elle. Et elle se jeta à l’eau. — Je suis vraiment désolée pour ce que j’ai fait il y a 8 jours... Ce n’est pas un comportement digne d’une femme de mon âge, qui est aussi une mère ! Il ne répondit rien. La jugeait-il comme une femme de mauvaise vie, une prédatrice profitant de chaque proie ? Se sentant de nouveau coupable, elle bégaya : — Cela fait des années que... mon mari me... délaisse et quand je t’ai vu qui m’observais... je... Mais ce n’était pas tout à fait vrai et de plus, ce n’était pas les affaires de Frank. Hélène-Marie se reprit et dit : — Mais cela n’excuse en rien mes actes. Aussi... J’espère que tu voudras bien m’excuser. Voilà, ...
... c’était dit, c’était fait. Elle soupira et sembla entendre son absolution des lèvres de Frank. — Il n’y a rien à excuser, dit Frank. Curieux choix de mot. Oui, il y avait beaucoup à excuser. L’avoir séduit, l’avoir forcé à lui faire tous ces actes sexuels. A moins que... mais ils arrivaient à destination. En parfaite maitresse de maison, elle le fit entrer dans la maison, l’installa au salon et lui servit un rafraichissement puis elle s’assit sur le même divan, mais à l’autre extrémité. Philippe et elle n’ avaient jamais fait l’amour sur ce divan, pensa-t-elle. Frank, par contre... Elle but une gorgée d’eau pour faire tenter de faire passer ce début de pensée impure. — Tu dis qu’il n’y a rien à excuser ? dit-elle enfin. — Je... hésita Frank. J’ai apprécié ce qui s’est passé. J’ai vraiment beaucoup aimé. Que disait-il ? Il n’y avait rien à lui reprocher, il avait beaucoup aimé ? — Et puis, si je suis ici aujourd’hui... ajouta Frank. Ses mots, dits d’une manière si timide et si douce, la troublèrent. Le sous-entendu commença à l’emmener sur une pente dangereuse... — Non, non, non. Je ne sais pas ce que tu veux dire, mais je ne veux pas l’entendre. Ce que nous avons fait été mal. Je n’étais pour toi que la maman d’un ami et... — Vous n’étiez pas pour moi que la maman d’un ami, la coupa Frank. — Que veux-tu dire ? Frank rougit, hésita... Non, criaient les pensées de Hélène-Marie, ne dis rien ! — Cela fait longtemps que je fantasme sur vous. Je... j’ai même écrit des histoires où ...