La chandelle - 2
Datte: 16/07/2019,
Catégories:
fh,
amour,
cérébral,
pénétratio,
portrait,
délire,
humour,
... pas repartir ce matin ? Tu peux encore rester quelques jours, voyons. Tu t’imagines pas à quel point nous avons le sens de l’hospitalité, chez nous ! Clins d’œil complices entre Justine et moi. Et son regard, à nouveau… Mais j’intervins : — C’est impossible. Demain lundi, j’ai un très gros client pour finaliser un contrat qui va faire exploser mon chiffre d’affaires. Peux pas louper ça ! Tu m’offrirais un tas d’or et ta femme en prime, je ne renoncerais pas à ce rendez-vous.— Zut, c’est dommage. Mais promets de revenir nous voir. Ça t’a plu, non ? Hein, Justine, ça lui a plu ? Elle me regarda avec, dans les yeux, tout le soleil de cette nuit : — Dis-lui que ça t’a plu.— Louis et Justine, je vous le jure sur la tête du pape, je n’ai jamais eu d’aussi beau week-end. Votre invitation m’a honoré et votre hospitalité restera gravée dans ma mémoire. Il faudra d’ailleurs que je remercie Stéphane, tout-à-heure. En partant, je l’embrassai avec un pincement au cœur. Pour masquer mon émotion : — Justine, on n’aurait pas dû…— Si, il le fallait ! Tu regrettes ?— Tu sais très bien que non, ma belle. Mais on n’aurait pas dû.— Si ! Il le fallait… Il le fallait ! Il le fallait ? Mais ça veut dire quoi, ça ? Ah, si j’avais su… Stéphane habite à cinq cents mètres, en contre-bas du château. Ma deudeuche ne m’attendait pas à l’ombre des jeunes filles en fleurs, mais à celle du nain. Il faisait beau, le salon de jardin nous accueillit dans la douceur matinale. Stéphane plié de rire, les larmes ...
... aux yeux : — Elle m’a tout raconté au téléphone, à l’instant. Et le Louis qui ronflait, quand tu la baisais, ma petite sœur ? Hi hi hi… … Patron, Justine m’a chargé d’une mission importante : te transmettre son témoignage : elle n’a jamais été aussi bien baisée, elle te voue toute sa gratitude et son affection. — Justine a peut-être été baisée, mais moi aussi je me suis fait baiser et salement, j’ai dû passer pour un con ! lui rétorquai-je. Mets-toi un peu à ma place… — Patron, si je puis me permettre ?…— Au point où on en est, tu peux tout.— … me permettre de te rassurer ! Cette nuit, c’est pas les cons qu’il fallait compter, c’est les cocus. Il y en avait pas mal qui auraient souhaité être à ta place. La Justine, elle les fait tous baver de convoitise, au patelin. Et voilà-t-y pas qu’un inconnu débarque et rafle la miss ! Fais gaffe aux frisbees en repartant… Le grincement du portail. Mais c’est notre curé ! Il est tout sourire, le soutané, et à jeun, sauf si l’on pousse la mesquinerie jusqu’à évoquer les quelques lampées restantes du vin de la messe qu’il vient de célébrer. Qui n’aurait eu pitié d’une demi-bouteille orpheline ? Il s’installe parmi nous pour l’apéro, c’est l’heure, et s’adressant à moi, hilare : — Alors, porte-chandelle, puis-je t’offrir le secours de la prière pour chasser de ton esprit les images impures qui te restent de cette nuit ?avec un clin d’œil Je suppose qu’il y en aurait de quoi remplir un album ? Heureusement que les voies de Justine ne sont pas ...