1. La chandelle - 2


    Datte: 16/07/2019, Catégories: fh, amour, cérébral, pénétratio, portrait, délire, humour,

    ... Naufrage chromatique dans les chaumières » et auteure d’un livre unanimement salué par la critique : « Les couleurs contre l’anorexie ».— Vous êtes fous ! C’est à gerber ! Qui a eu cette idée saugrenue, et qui a payé ça ?— Louis. Il voulait faire un cadeau à Justine pour la naissance de Philippe-Amédée. Je n’avais plus rien à ajouter. Stéphane se retourne vers la maison et appelle : — Tu viens ? Énorme surprise : Griotte ! qui sort de la maison en courant, passe les bras autour du cou et me colle deux chastes bises sur les joues. — Patron, je voulais t’en parler, mais je ne savais pas trop comment t’annoncer la chose et ce qui en découle aujourd’hui : Griotte est ici parce que… euh… pour que je la présente à ma famille. J’éclate de rire. Ces liens du lit ont tissé les liens d’une vie. Heureux qui, comme au lit, a fait un beau voyage… — Stéphane, tu vois comment cette annonce me met en colère. Vous n’avez qu’une façon de vous faire pardonner tous les deux : me permettre d’être témoin à votre mariage.— Cela ne saurait tarder, me répondit-il en pointant son index vers le ventre de Griotte.— C’est pas vrai ! Le général Sper…— Le général Sper… ?— Cherche pas ! Et Griotte, rayonnante me saute encore une fois au cou. Je l’étreins avec émotion. Une page de souvenirs heureux s’envole à tire-d’aile, une page vierge (vierge… ? mais si, la page !) s’ouvre pour elle et Stéphane. Je ne saurais vous conter en détail tout le tralala de cette journée de baptême. J’ai le plaisir de ...
    ... découvrir le petit Clovis-Amédée, de le tenir dans mes bras devant le prêtre. Un gamin adorable et souriant, une petite chose fragile qui me fait entrevoir un monde dont je ne soupçonnais pas l’existence. Je n’ose bouger de peur de le casser. Ils en ont de la chance, Louis et Justine, d’avoir un si beau bébé. Repas de midi et repas du soir préparé par un cuisinier de talent embauché pour la circonstance. Je mentionne la promenade digestive de l’après-midi au milieu des vignes endormies sous le soleil. Le parrain a le droit de pousser le landau, ça change d’un quatre-quatre. Je ne parlerai pas de la marraine, une lointaine cousine de Louis, douce et gentille qui pousse la délicatesse jusqu’à ne m’inspirer aucune pensée impure. Je retrouve le père Douzedegrés comme compagnon de table ; rien que cela vaut le déplacement à Saint-Vit. Ce brave curé, faudra que je l’emmène en vacances avec moi, séjour de gais lurons au soleil. « À l’écluse », bien sûr, et par prudence pour le porte-monnaie. (« all in… » pour les anglicistes). Le repas du soir ? Il ne m’en reste que des bribes de souvenirs. Le père Douzedegrés et moi avons emprunté, à marche forcée, les chemins de Bacchus. On m’a raconté qu’en fin de soirée, mais je ne m’en souviens plus du tout, ils durent se mettre à plusieurs pour m’empêcher d’aller chier sur la tête du nain comme j’en avais fait le pari avec le curé. Celui-ci me força d’ailleurs à ingurgiter de sa fiasque miraculeuse pour me dessoûler. Miraculeuse en effet : la tête ...
«12...8910...»