1. Seconde chance


    Datte: 21/07/2019, Catégories: fh, Collègues / Travail Oral

    ... les hommes la regardent avec envie, et sans doute encore plus Patrick qui la dévisage et la scrute. Elle accepte un second verre, tout en pestant. Le temps passe. Elle va devoir y aller. Il insiste heureusement pour qu’elle reste. Encore un peu. Il finit par devenir plus intime, lui dit qu’il apprécie énormément sa compagnie, qu’il aimerait que ça dure toujours. Elle rougit. Elle sent qu’il lui sauterait volontiers dessus mais qu’il n’ose pas. Lui aussi est divorcé. Il a trompé sa femme de nombreuses fois ; elle a supporté un moment et a fini par se lasser. Elle l’a quitté. Il s’est retrouvé seul, à accumuler les conquêtes. Il se livre et lui raconte combien il regrette. Ces aventures n’étaient que l’expression de son sentiment de pouvoir. Pouvoir séduire, pouvoir manipuler, pouvoir acheter. Il s’excuse pour les avances qu’il lui avait faites par le passé, bat sa coulpe avec un semblant d’humilité. Solange l’écoute, mais elle s’en fout de ce qu’il raconte. Les hommes sont tous les mêmes. Ils trouvent mille excuses pour se justifier et n’assument rien. Elle ressent qu’il veut juste qu’elle prenne pitié de lui. Elle ne veut pas lui servir de confidente. Rien à foutre. Ce qu’elle veut c’est qu’il se comporte comme un homme. Qu’il lui propose d’aller chez lui ou à l’hôtel pour baiser. C’est ça qu’elle veut. Elle a envie de hurler « Arrête de m’emmerder avec tes histoires. Je veux juste une queue ! » Bon. Elle voudrait faire fi de son éducation, mais là ça ne va pas être ...
    ... possible. Il y a des limites qu’elle ne peut pas franchir. Solange se lève enfin. Elle fait mine de prendre congé puis, feignant un doute subit, lui demande s’il déjeunerait avec elle à la bonne franquette. Tu parles, Charles ! Il n’en demandait pas tant. Évidemment qu’il est disponible. Et en plus, c’est lui qui invite. Elle décline. À la bonne franquette, c’est chez elle, vite fait ; quelques pâtes et un dessert. Il propose de la conduire. Elle en est ravie, ça lui évitera le métro. Elle l’accompagne à son véhicule. Gentleman, il lui ouvre la portière pour qu’elle s’installe. Il entre l’adresse de Solange sur son GPS. Ils prennent la route. Pendant le trajet ils discutent de la boîte, des collègues comme ci, des autres comme ça. On dirait de vieux amis. Patrick n’ose pas la regarder. Il aperçoit son profil quand il cherche son rétroviseur. Il est troublé. Son odeur est douce, sa peau éclairée par le soleil est radieuse, son sourire est si intense… Il en rêvait, de l’avoir à sa portée. Arrivés à l’appartement modeste de Solange, ils prennent place dans l’unique canapé. Leurs positions sont un peu inconfortables, côte à côte mais éloignés, obligés de tourner la tête pour se parler. Solange va chercher de quoi boire un verre et s’installe face à lui, assez près, sur un tabouret blanc. Elle est revenue sans ses escarpins, et elle a quitté ses collants. Elle est pieds nus. Assise face à lui, elle garde les jambes serrées. Il peut admirer ses genoux et ses jambes, lorgner ses jolis petit ...
«1234...8»