1. Chapitre six - Camille se dévoile


    Datte: 22/07/2019, Catégories: amour, ecriv_c,

    ... même chose !"— Fred : "Non mais regarde-moi ça ! T’as vu combien il y a de vieux beaux avec des jeunettes !?!"— Romain : "Ah bon ! C’est seulement aujourd’hui que tu t’en aperçois ?"— Fred : "Mais non ! Mais à chaque fois que je vois ça, je ne peux m’empêcher d’y penser…" C’est vrai, au piano-bar de la Galleria, ainsi qu’au restaurant, on voit beaucoup de vieux messieurs accompagnés de femmes beaucoup plus jeunes qu’eux… — Fred : "Bon, on va dans au club, parce que là…"— Romain : "C’est comme si c’était fait ! Je paye les verres et on y va." Et tandis que le barman me déleste d’un beau billet – gloups ! – Fred, déjà bien survolté, me secoue le bras comme un forcené. — Fred : "Si c’est pas malheureux de voir ça ! La mignonne, là, avec des vieux dégueulasses et le…"— Romain (tournant la tête) : "Qui ça ?"— Fred : "Là, au fond…" Je jette un œil distrait sur la "découverte" de mon ami, et là, et là ! Haaaaan ! Camille ! Instinctivement, je me retourne face au bar ; un effroyable frisson me parcourt le corps. Mais non, c’est impossible, ça ne peut pas être elle ! Ma vue se brouille, le bruit ambiant m’assourdit, mon front est trempé, mes oreilles brûlantes et je suis gelé… Romain, c’est pas le moment de flancher ; tu sais parfaitement que tes yeux ne t’ont pas trompé, c’est bien Camille ! Cherche pas à comprendre pour l’instant : déguerpis d’ici en vitesse ! — Romain (complètement affolé) : "Viens vite ! On se tire !"— Fred (dubitatif) : "Mais enfin, qu’est-ce…"— Romain : "Viens ...
    ... j’te dis !" Fred n’insiste pas ; il m’emboîte le pas, assez inquiet… Une cinquantaine de mètres restent à parcourir avant d’arriver à la voiture ; jamais je n’y arriverai… Mon esprit est en bouillie, mes jambes ont du mal à répondre… — Romain : "Tiens-moi Fred ou je vais tomber !" Je m’agrippe alors fermement à mon ami ; les larmes ne demandent qu’à jaillir de mes yeux, mais il ne faut pas, pas tout de suite. Fred ne doit rien savoir. Une fois assis, ce n’est ni de la douleur ni de la colère que je ressens, mais une véritable épouvante ; mon vieil ami en est presque terrorisé… — Fred : "Putain mais qu’est-ce qui t’arrive ? Qu’est-ce que t’as vu ?" Et là, je ne sais comment, mais j’ai encore la force d’improviser. — Romain : "La fi… le vieux que tu… m’as fait voir… le vieux dégueu… et bien…" Petit silence. — Fred : "Tu le connais ? Tu sais qui c’est ?"— Romain : "Oui…" Re-silence… — Romain : "Mais ne m’en demande pas plus…"— Fred (inquiet) : "Mais enfin…"— Romain (remonté) : "Je t’ai dit de ne pas m’en demander plus !"— Fred : "D’ac… d’accord…" On arrive – enfin ! – à la maison… — Romain : "Excuse-moi Fred, je me suis emporté… mais si tu savais…"— Fred : "C’est pas grave ! J’aurai dû comprendre tout de suite que tu étais plus gêné qu’autre chose. Tu veux que je monte un moment ?"— Romain : "Non, c’est bon ! J’ai besoin d’être seul. Merci quand même."— Fred : "Ah ben les amis c’est fait pour ça, hein !"— Romain : "Je sais que je peux compter sur toi ; mais là, c’est trop… c’est ...
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