1. Chapitre six - Camille se dévoile


    Datte: 22/07/2019, Catégories: amour, ecriv_c,

    ... suis, même si la bouteille y passe, l’alcool n’aura aucun effet sur moi, pas ce soir… Mais qu’est-ce que je vais faire pendant ces douze heures ? Dormir ? Très spirituel ! Tant pis ! Je me rhabille et je vais aller faire un tour ; dans mon état, impossible de rester seul à attendre ou je vais devenir cinglé… Sans grande conviction, je me rhabille et quitte alors mon appartement ; je me dirige vers l’ascenseur. Putain ! Toujours occupé ! Ca y est, ça monte. L’attente est interminable. Enfin le voilà. Dong ! La porte coulisse lentement, je m’apprête à m’engouffrer dans la cage, et là… je tombe face à face avec Camille ! Si une seconde avant j’avais imaginé une telle scène, j’aurai pensé que le ciel me tombait sur la tête. Mais là, rien du tout ; je suis figé sur place, mon cœur semble s’être arrêté de battre. Seule une ultime ressource venue de je ne sais où me permet de ne pas rester muet. — Romain : "Tu m’avais donc bien aperçu…"— Camille : "Oui…" Elle est là, devant moi ; j’observe attentivement son visage et sa poitrine. Elle respire si fort qu’il me semble entendre les battements de son cœur. Puis, tremblante, elle ouvre la bouche. — Camille : "Romain… je…"— Romain : "Pas un mot !" Je lui fais alors un très discret signe de la tête pour lui ordonner de me suivre. Ma respiration aussi se met subitement à s’emballer. Je suis envahi par un conflit inexplicable ; j’ai envie de la massacrer, mais aussi de la prendre dans mes bras. Et je réfléchis, et je pense, et je cherche ...
    ... dans ma tête ! Romain, arrête de raisonner. Laisse parler ton instinct, brise-la ! Mon instinct ? Mais si je l’écoutais, je l’enlacerais illico ! Non, je dois rester moi-même, ne pas perdre l’initiative, penser avec ma tête et pas avec mon cœur. Puis d’un seul coup ! — Romain (ça fait tilt) : "Mais dis-donc ! Comment tu sais où j’habite ?"— Camille : "On… je vous ai suivi…"— Romain : "D’accord…" Camille est tout près, son teint devient blême, elle a beaucoup de mal à rester en place ; il est clair que si je ne lui dis pas de s’asseoir, je ne sais pas ce qui va se passer. — Romain : "Assieds-toi !" Je ressors la fameuse bouteille de gin, persuadé que cette fois-ci je n’aurai plus besoin de la ranger. — Romain (persuasif) : "Tiens, avale ça !"— Camille (prudente) : "Merci… Pourquoi t’es parti comme ça ce matin ?"— Romain (hurlant) : "Jamais je n’ai subi une telle humiliation !" Camille commence à flipper mais pas moyen de la pénétrer. Pourquoi est-elle venue ? Elle m’aime ? Elle est gênée ? Elle a des remords ? Des remords ? Ah non, je ne crois pas ! Maintenant, je sais qu’on ne peut pas lui demander une telle chose… — Romain : "Hier, tu m’apprends qu’il y a un autre homme dans ta vie et que tu l’aimes ; et bien entendu, tu me dis ça après qu’on ait fait l’amour. Ce soir, je te vois en train de… enfin, avec des vieux vicelards et tout ce qui t’intéresse, c’est de savoir pourquoi je suis parti comme un voleur !?! Je ne sais pas ce que tu foutais là-bas, mais je te jure que tu vas ...
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