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Henri
Datte: 29/07/2019, Catégories: Humour, Mature, Première fois
Il est presque facile de dévaler la pente. Il est un moment où on selaisse tomber. On renonce. Le jeu n'en vaut plus la chandelle. Tout foutle camp. Le champ de désillusion a tout emporté. On ne croit plus à lavérité. Notre passé resurgit en tissu de mensonges. Notre âme on l'aperdu à faire le Bien. On ouvre ses bras volontiers à Satan. Celui-cinous promet un bonheur présent, instantané. Plus de chimères. Rien quedu concret. J'en étais là à ce moment. Mon mari ne m'avait jamais aiméni respecté. Mes enfants s'en étaient allés.Le Diable n'est jamais loin tel un nid de serpents chauffé en notresein. Autour de mon mari nombre de ses amis m'avaient toujours convoité.Je les avais alors et sans difficulté éconduit avec le tact requis. Puisvint un jour de blues où j'acceptais que Quentin m'offrit un verre à laRotonde. Je ne sais pourquoi pas je m'ouvris à lui de mon désarroi. Jevis trop tard que celui-ci prit cela pour une invite et une ouverture.Je rétablis tant bien que mal la chose. Je lui dis que je voulais pastromper mon mari et que j'avais eu tort de croire en lui un amidésintéressé.Or ce jour-là un autre ami de mon mari nous vit. Il tint à me fairechanter. Cet homme était pire que Quentin. Henri il s'appelait. Le plusfourbe de la bande. Il perdait souvent aux jeux. Il ne dédaignait pointd'aller aux putes. Il collectionnait en quelque sorte tous les vices. Jene pouvais plus mal tomber. Il savait qu'à cette époque, j'étais fort endélicatesse avec le mari. Ce dernier n'eût pas ...
... aimé que je fricote avecQuentin, notoire dragueur. Henri percevant de suite ma vulnérabilité telune bête de proie, se jeta sur moi. Je crus devoir accorder unrendez-vous à cet homme.Ce fut peu loin au Majestic. Je suis sûre qu'il recourut à une substanceet me drogua car je vins à le suivre somnambulique jusqu'en une chambredu quartier. Il abusa de moi. J'eus à vrai dire peu de plaisir. Jepercevais quelque chose soufflant, ruant entre mes cuisses. Je revins àmoi sous les coups de quinze heures. J'étais nue à côté de ce typetirant sur sa cigarette. D'un air stupide, il dit : "T'as pris ton pied,il semble ?" Enfouissant ma tête dans l'oreiller j'eus une crise delarmes. Je vis que cela le désobligeait voire l'agaçait. Il cria :"Arrête ! On me la fait pas !"Cette imbécile croyait que j'avais fait de même avec Quentin. Je tachaisde l'en dissuader . En tout cas il me menaça de tout raconter au mari.Il me dit qu'il savait des chemins détournés pour le lui faire savoir.Je l'en croyais capable. C'était le roi des coups tordus. En d'autrestermes il me conseilla de coopérer et d'être gentille avec lui. Ainsidus-je subir une seconde étreinte. Cette fois en toute lucidité voireassentiment. A mon grand dam le sagouin me fit jouir. N'avait-il pasraison somme toute ? Quoiqu'il en soit il crut devoir pousser son avantage.Nous devînmes amants malgré moi. Je prenais mon pied à mesure. J'avaisd'une certaine façon méconnu les joies du sexe. Il se pouvait parailleurs que j'étais parvenue au stade ...