La boite de Pandore (2)
Datte: 31/07/2019,
Catégories:
Divers,
... maison en ordre ! Celui de l’hiver à venir. Le bois pour la cheminée était bien au sec dans le cellier, les dernières fleurs, tels les géraniums avaient depuis un jour ou deux regagné la cave pour y attendre une autre saison. Depuis le week-end « François », Michel s’était montré encore plus amoureux. Ni lui ni elle n’avaient reparlé de cette incartade conjugale commune. Le soir, ils restaient plus que d’ordinaire à se faire des papouilles et des mamours, comme si cette parenthèse dans leur sexualité avait rouvert une porte sur un autre paragraphe de ce livre commencé depuis des années. Les semaines s’écoulaient, tranquilles et sans vrai problème. Une vie heureuse ! Pourtant Claude avait gardé sans en dire un mot une sorte de nostalgie de ce qui s’était passé. Et les rougeurs des flammes dans la cheminée, qu’elle venait de mettre en route, lui rappelaient, quelque part, un autre ciel aux rougeurs doucereuses. Oh ! Michel lui faisait toujours aussi bien l’amour… mais… Mais avoir mis le doigt dans un engrenage bizarre lui donnait maintenant l’impression que quelque chose de plus lui faisait défaut… de temps en temps. Pas toujours bien sûr, mais elle devait bien se l’avouer, depuis quelque temps… ce manque lui rongeait les tripes. Il lui arrivait dans la journée, alors que son mari était au travail de se masturber en repensant à ce fameux après-midi. Non, elle ne s’était pas précipitée sur le téléphone pour rappeler François, pas plus qu’elle n’avait envisagé de prendre un ...
... amant. Ce n’était pas du tout ce genre de vide qui la torturait. Son godemichet était là pour pallier ces envies, à ses fantasmes pendant lesquels elle mêlait les images que son esprit gardait en mémoire et les gestes doux de son mari. En règle générale, elle arrivait assez facilement à s’envoyer en l’air sur son canapé ou ailleurs, sans que Michel s’en aperçoive. Elle sentait quand même que depuis quelques jours, sans doute la nouvelle lune qui la travaillait, elle sentait que se branler n’était plus suffisant. Mais comment amener son époux sur ce terrain sans avoir l’air d’une salope ? La flambée dans l’âtre crépitait bruyamment et la jeune femme semblait hypnotisée par ces flammèches aux couleurs bleutées, noyées de rouges. Dans une heure Michel rentrerait et puisque c’était vendredi, ils auraient deux jours à passer ensemble. Elle pianotait sur son ordinateur depuis une bonne demi-heure, ne sachant pas quoi faire de ses dix doigts. Elle abandonna immédiatement le PC dès qu’elle entendit le ronron du moteur. Le week-end allait débuter et dans leur cocon bien chauffé, il faisait bon. Son mari avait l’air éreinté. Il déposa comme à chaque retour un baiser furtif sur les joues de sa compagne. Ensemble, ils s’installèrent sur le sofa. Elle se lova contre lui, posant sa tête sur les cuisses de son mari. Lui restait sans rien dire, et ses mains lissèrent les tempes de la dame, avec une tendresse qui ressemblait fort à un prélude. Le prélude à leurs amours. — Ouf ! Je suis heureux de ...