Perspectives de l'amour
Datte: 02/08/2019,
Catégories:
amour,
init,
... que ce soit parfait, je n’avais pas le droit à l’erreur. Claire avait l’air de se sentir tellement bien en ma compagnie. Elle m’avait confié tant de choses sur elle, on était si proches, ce n’était pas possible que ce ne soit « que » de l’amitié. En cette veille de départ, je n’avais plus le choix, il me fallait trouver cette force. Je n’osais presque plus la regarder. Se doutait-elle de quelque chose ? Elle aussi semblait esquiver mon regard. Le soir, dans notre chambre, le stress m’avait donné des jambes de coton. Claire avait perçu l’importance et la difficulté de la révélation que j’allais lui faire. À mots voilés, je parvins à lui avouer que j’étais amoureuse d’elle. Enfin ! Claire resta interdite, sous le choc de ma révélation. Je baissai la tête, posant ma main sur la sienne, j’allais l’embrasser, mon cœur battait à tout rompre. Tout était si beau… Claire se leva comme un diable sorti de sa boîte. Son visage trahissait un mal-être profond. Comment avais-je pu y croire ? Elle usa de sa voix la plus douce possible. Elle me dit des choses tellement gentilles sur moi… La plaie béante au fond de mon cœur n’en saignait que davantage. Piquée dans mon amour-propre, je la suppliai de me laisser seule ! Claire sortit de la pièce les larmes aux yeux, tout aussi peinée que je l’étais. Au moins elle était sincère, elle comprenait à quel point je me sentais triste à en mourir. J’enfouis ma tête contre le coussin, sanglotant comme une petite fille perdue, et personne n’était en ...
... mesure de me réconforter. Quelle heure pouvait-il bien être à présent ? J’avais complètement perdu la notion du temps. Claire n’était toujours pas là. J’ai enfilé rapidement le premier vêtement sous la main et je suis sortie. Allais-je prévenir mon père ? Alors que je me posais la question, j’aperçus une ombre dans sa chambre, et j’entendis des bruits que je ne parvenais pas à identifier. Incrédule, je m’approchai de la porte. N’importe qui d’autre aurait pu comprendre ce qui était en train de se passer. Pas moi. Il me fallut aller plus loin, j’éprouvais le besoin de pousser légèrement cette porte qui s’entrouvrit sans un bruit. Claire se trouvait sur le seul homme qui lui était strictement interdit. Elle était nue. Pendant deux secondes, je fus pétrifiée. Leurs corps bougeaient, ils émettaient de petits soupirs, ils se faisaient du bien… la vue était insoutenable ! Écœurée, je tournai le dos à ce spectacle et je partis en courant. De grosses larmes se formaient à nouveau dans mes yeux. Celles-ci étaient différentes, pleines de fureur. Ma gorge était complètement asséchée. Je suis rentrée en trombe dans ma chambre, m’écroulant sur le lit, chialant comme jamais pour la deuxième fois de la soirée, éprouvant une douleur si intense que j’en avais la nausée. La salope ! Comment cette sale petite pute pouvait-elle oser se taper mon père après ce qu’elle m’avait fait ? Je fulminais de rage, j’étais emplie de haine, c’était dégueulasse ! Les minutes passaient et ma rancœur ne faisait que ...